Inondations – Paris Janvier 1910 – 402 Avenue Ledru-Rollin
éditeur C.M
Dos séparé – non circulé
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Il fallait avoir de l’équilibre dans ces moments difficiles de l’inondation de Janvier 1910.
Ce cliché a été pris à la hauteur du numéro 56 de l’avenue Ledru-Rollin, à gauche sur la carte le magasin Le Roy spécialiste de Sièges en cuirs repoussés.
Sur de nombreuses cartes de cette époque de l’inondation de janvier 1910, on peut voir comme sur cette carte postale des planches sur des trépieds de bois afin de faciliter le passage d’une rue à l’autre, ces passerelles de fortune ou pontons pour les plus sophistiqués étaient l’œuvre le plus souvent de Pontonniers.
Le Gaulois du 3 février 1910 par un article ‘Tout-Paris, rend hommage à ces Pontonniers, en voici le texte.
NOS PONTONNIERS
Les pouvoirs publics ont déjà rendu un éclatant Hommage au dévouement, à l’héroïsme simple dont nos petits troupiers ont fait preuve au cours des jours sinistres que nous venons de traverser;
Paris et sa banlieue leur conserveront une éternelle reconnaissance pour le secours qu’ils ont apporté sans compter aux sinistrés, pour les vies innombrables qu’ils ont préservées, pour les catastrophes plus épouvantables encore qu’ils ont conjurées. Partout, sur les joints les plus menacés de la grande ville et des environs, on les a vus à l’œuvre jour et nuit, alertes, infatigables, conservant malgré tout leur bonne humeur native, cette qualité nationale de notre armée qui l’a si heureusement soutenue en tant de circonstances difficiles.
Parmi les troupes qui ont pris part a la lutte, contre la terrible inondation, nous devons mettre au premier rang les pontonniers dont le dévouement a été au-dessus de tout éloge
A Alfortville, à Gennevilliers, dans les quartiers les plus atteints de Paris, ils ont fait merveille. Un habitant d’une des communes les plus éprouvées de la banlieue nous racontait hier avec quelle activité, quelle prestesse ils rétablissaient les communications, ils jetaient en une heure à peine des ponts de fortune que n’eût pas désavoués le plus habile des ingénieurs.
Nos pontonniers n’en sont pas, on le sait, a leur coup d’essai. Il a un siècle a peine qu’ils existent en tant que corps spécial.et pourtant nul corps de troupe ne peut présenter un historique plus glorieux, plus abondant en actions d’éclat ! il nous faudrait un gros volume pour en refaire même succinctement, les annales. On a vu des pontonniers pendant les grandes guerres de la Révolution et de l’Empire, aux fameux.passages du Rhin, du Danube, de la Vistule, en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Russie. C’est pendant cette dernière campagne qu’ils nous donnèrent les preuves les plus éclatantes de leur indomptable courage et de leur savoir faire, comme l’atteste le nom glorieux de la Bérézina inscrit en lettres d’or sur leur drapeau