Carte postales de Villeneuve sur Yonne et de Saligny à la belle époque

Un petit clin d’œil pour deux personnes très sympathiques qui travaillent au CCI de l’YONNE. Allons faire un petit tour à la belle époque dans deux villes de l’Yonne distantes d’une petite vingtaine de kilomètres. Villeneuve-sur-Yonne en 1910, compte 4 666 Villeneuviens et Villeneuviennes administrés par le maire M. Drouet et par son juge de paix M. Bertin. 

À gauche de la carte, on aperçoit une grosse boule ornée d’un pompon, savez-vous ce qu’elle représentait ? Et oui bien sûr, c’était l’enseigne des salons de coiffure et barbier. Rendez-vous compte en 1910, Villeneuve ne compte pas moins de 5 salons de coiffures, Madame Accault, M. Barbou Léon, M. Barde, M. Leclerc et Madame Meignen. Il y a encore tellement à raconter sur cette ville qu’il va me falloir d’autres cartes postales. 

Alors allons faire un petit tour à l’école de Saligny avec ce beau cliché du photographe Ismaël de Sens. En 1910, le maire est M. Renaudat et les 283 Salignats et Salignates sont fiers de leur école qui faisait aussi office de mairie. Cette petite ville en 1910 ne manquait pas de commerces comme c’était souvent le cas à cette époque. Imaginez-vous que Saligny avait 4 épiceries qui faisaient aussi office de débit de boissons, voici les noms de ces commerçants qui ont fait vivre cette ville pendant des décennies, M. Fals, M. Lamboux, M. Ploton et M. Protat.

À noter, la présence sur la commune à la belle époque de la fabrique de briques et de tuiles de M. Bouvier et de la fabrique de fromage de M. Bachot.

À bientôt, avec d’autres cartes postales de ces deux villes.     

 

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Chambeugle d’hier à Aujourd’hui – La route nationales et le bureau de tabac.

Chambeugle route nationale et le bureau de poste

Voyageons dans le temps et précisément au mois de mai 1911 à Chambeugle. À cette époque, le maire est toujours Monsieur Bénard et la ville compte 159 habitants. En ce mois de mai, les habitants du hameau des Grands-Garniers venaient d’être victimes d’une mésaventure qui les a obligés à faire deux kilomètres pendant plusieurs jours pour s’approvisionner en eau potable. He oui, un ou des petits malins avaient volé la chaîne, mais surtout le treuil de l’unique puits du hameau. Les faits divers de ce style de mésaventure étaient courants à cette époque et les voleurs de poules et autres petits malfrats étaient durement sanctionnés quand les gendarmes finissaient par les arrêter. Pour un vol de poules, il était courant d’être condamné entre 8 jours à 1 mois d’emprisonnement et s’il y avait récidive la peine pouvait passer de 3 à 6 mois. Une petite image google-maps du même endroit une bonne centaine d’années après l’édition de cette carte postale.

 

 

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Prunoy sur la route de Joigny et son église

Une petite promenade à Prunoy sur la route de Joigny à la Belle Époque. Ne cherchez pas l’église à Prunoy elle a malheureusement disparu de la place Saint-Laurent.

En 1925, par décret présidentiel rendu sur les délibérations du Conseil municipal et les arrêtés du maire, l’église de Prunoy sera désaffectée. Le 5 février 1929, la mairie annonce sur le journal « la journée industrielle » que le 24 février à 14 h 30 commencera la démolition de l’église avec un enlèvement des matériaux dans un délai maximum de 2 ans, en 1931 cette église n’existera plus.

Comme quoi tout ce qui est voté en mairie n’est pas toujours du meilleur goût pour nos petites communes.

Regardez attentivement ce que vous ne verrez plus jamais sur cette place Saint-Laurent, l’entrée de l’église comme on pouvait encore la voir, il n’y a pas si longtemps que ça à Prunoy.

À bientôt pour d’autres balades et petites histoires dans nos belles villes de Charny Orée de Puisaye

Pascal 

 

 

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Villefranche Saint-Phal – Le Docteur Beullard et le dipsacus sylvestris

Le saviez-vous ?

Si je vous dis … « Je suis un docteur de Villefranche Saint-Phal”

Le premier nom qui vous vient certainement à l’esprit est le docteur Péchard.

Mais bien avant lui à Villefranche Saint-Phal il y a eu un médecin qui a fait de nombreuses découvertes et une particulièrement qui a sauvé la vie de nombreux de ses patients et de beaucoup d’autres en France. À la fin du 19e siècle, il était encore fréquent de mourir de la gangrène ou d’être rapidement amputé pour être sauvé.

Le docteur Beullard fut appelé par Monsieur Lebeau, habitant (du Bois-Rond) commune de Saint-Martin-sur-Ouanne pour donner des soins à son fils âgé de 17 ans, qui avait la moitié de la jambe gangrenée.

L’amputation avait été proposée comme unique chance de salut par un médecin qui le soignait depuis plusieurs jours avec le traitement de l’époque à base de quinquina, de camphre et des anti-gangréneux ordinaires. Le docteur Beullard de Villefranche Saint-Phal imagina de se servir du Dipsacus sylvestris, également appelé Cardère commun, chardon à foulon, ou encore cardère des champs, dont il étudiait les propriétés aseptisantes.

Les feuilles vertes de la plante furent hachées très finement et appliquées sur la plaie. Après quelques jours, la teinte noire de la plaie du jeune homme (signe de la gangrène) disparaît pour devenir rose comme une blessure ordinaire.

Cette pratique, maintes fois renouvelée pendant des années sur de nombreux patients, avait quasiment toujours de très bons résultats. Le docteur Beullard, venait d’arracher cette plante méconnue à sa vie campagnarde pour la présenter aux scientifiques de l’Académie des sciences.

Devant les scientifiques, le docteur Beullard expliqua que cette plante que l’on trouve abondamment dans l’Yonne et aussi d’autres régions de France avait des effets bénéfiques bien supérieurs à ceux que l’on obtient en pareil cas avec l’emploi du camphre, du quinquina et autres antiseptiques plus ou moins utilisés pour soigner les plaies gangréneuses. Le docteur Beullard expliqua aussi en détail le mode d’application de cette plante (attention âmes sensibles).

À l’aide du bistouri ou des ciseaux courbes, j’enlève le plus possible de tissus mortifères, mais en évitant d’arriver jusqu’au vif ; je préviens ainsi la douleur et l’hémorragie ; je lotionne la plaie avec de l’eau chlorurée au dixième, puis je la remplis de feuilles vertes de cardère hachées très finement, de manière que tous les points soient bien en contact avec la plante, je recouvre d’une compresse, et le tout est maintenu à l’aide de quelques tours de bande. Je renouvelle ce pansement toutes les vingt-quatre heures.

Les médecins et chirurgiens militaires seront particulièrement concernés par cette découverte pour les plaies occasionnées par les armes à feu.

Je ne sais pas si ce traitement fut utilisé longtemps, mais ce qui est sûr, c’est qu’aujourd’hui la cardère est une plante médicinale reconnue pour être utilisée notamment pour les problèmes d’eczéma, d’impétigo, de psoriasis et de nombreux autres troubles cutanés.

À bientôt pour d’autres balades et petites histoires dans nos belles villes de Charny Orée de Puisaye

Pascal 

 

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Perreux

 

Perreux vieille maison – cliquez sur l’image pour agrandir

Continuons notre balade dans le temps et allons voir ce qui se passait à la belle époque à Perreux .

À cette époque, les Perreusiens et Perreusiennes sont au nombre de 575 administrés par le Maire M. Pierron (A). Citons quelques noms de cette époque qui ont fait vivre cette commune et commençons pas M. Garceau et M. Lemaire les agriculteurs. Pour acheter un cheval, c’était M. Durand le spécialiste des équidés. M. Beaujard, M. Bernier et M. Saget tenaient les magasins de nouveautés, endroit où l’on pouvait trouver quasiment tout ce que l’on pouvait acheter à cette époque.

Le 16 de chaque mois, c’est jour de foire à Perreux. Difficile d’imaginer aujourd’hui l’importance de ce jour de Foire pour les Français, car en dehors de son côté économique, les foires étaient un moyen de sortir de sa solitude et de prendre un peu de bon temps après un mois de travail très souvent pénible à la ferme ou à l’usine. 

Aujourd’hui, les jours de foires me donnent très souvent l’impression d’une mise en scène bien organisée de fêtes d’une autre époque. Mais revenons à cette période où pour se rendre à la foire, on partait de bon matin à pied parcourant plusieurs kilomètres par tous les temps ou pour les autres, en attelant à sa carriole un âne ou un cheval.

Arrivés à la foire, on était heureux de rencontrer des voisins et des gens des villes des alentours pour faire de bons achats bien sûr, discuter de choses sérieuses, mais aussi pour se raconter des petits ragots et des petites histoires.

Et en ce mois de mars 1913, on discute surtout du courage de Monsieur Maurice Moutereau le sabotier de Perreux. M. Victor Brunot, habitant le hameau des Galichets à Saint-Denis-sur-Ouanne, partait avec sa voiture de Perreux.

Son plus jeune fils, âgé de 7 ans, était dans le véhicule. M. Brunot marchait tranquillement auprès de l’attelage, lorsque brusquement son cheval s’emballe. Le père, ne pouvant rattraper le cheval, poussait des cris déchirants.

Alerté par les cris, Maurice Moutereau voyant le danger que courait le jeune Brunot et n’écoutant que son courage, se jeta résolument à la tête du cheval. M. Moutereau put saisir d’abord un limon, ensuite la bride, et après un parcours de trente mètres réussit à arrêter l’animal.

On peut s’imaginer la joie de M. Brunot de voir son cheval arrêté et surtout son enfant sans aucun mal. Aussi, c’est en serrant avec effusion la main de M. Moutereau qu’il le remercie bien sincèrement. De tels actes de sang-froid et de courage méritaient à cette époque d’être connus du public par le biais des journaux de l’époque comme le « Bourguignon » ou le « Petit Troyens « .

Le courageux sabotier M. Moutereau reçut de nombreux remerciements et l’estime générale des habitants de Saint-Denis et de Perreux.

Son courage a donné l’occasion de boire un petit verre à la foire de Perreux (mais à cette époque, même sans histoires, le vin était très souvent de la fête pour toutes les occasions..)

À bientôt pour d’autres balades dans nos belles villes de Charny Orée de Puisaye

Pascal 

  

 

 

 

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