L’Accident de Chemin de Fer de Chouzy le 21 octobre 1904

41-Chouzy-accident de chemin de fer le 21 octobre 1904 - Cliquez sur la carte pour l’agrandir et en voir tous les détails

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L’Accident de Chemin de Fer de Chouzy (L-et-C) – 21 octobre 1904 
éditeur Marcel MARRON, Orléans
Dos séparé – circulé à découvert en 1904
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Voici ce que l’on pouvait lire sur le Petit Parisien au lendemain de cet accident de chemin de fer de Chouzy.

Déraillement du Rapide Paris-Bordeaux. Wagons tamponnés par un Express. — Trois Morts, sept Blessés. — La première Enquête— On  croit à un Attentat.

Tours, 21 octobre 1904

L’effroyable catastrophe qui vient de se produire sur la ligne d’Orléans, à quelques kilomètres de Blois, a soulevé une émotion d’autant plus vive qu’elle parait devoir être, attribuée tout au moins beaucoup ici le croient – à une manœuvre criminelle. Cette obsédante pensée que tant de deuils, tant de sang, tant de larmes peuvent être la conséquence du geste d’un misérable est, vous   l’avouerez trop  déconcertante, trop folle pour que l’esprit se décide à l’admettre sans hésitation. Ne doit-on pas rechercher les causes de cet accident dans une sorte de fatalité secondée par un inimaginable concours de circonstances Quelques minutes, quelques secondes peut-être, et la collision, c’est-à-dire l’irrémédiable, était évitée.

Les renseignements que j’ai pu recueillir auprès de personnes ayant assisté sinon à l’accident lui-même, tout au moins au sauvetage des victimes ne permettent pas d’accepter comme exacte la version d’un odieux ! attentat, quelques soupçons, que l’on puisse avoir contre un individu aux allures fortement  suspectes.

Entre Chouzy et Onzain, lorsque, venant de Paris, le train a traversé la coquette ville de Blois, la première station rencontrée est Chouzy, puis le convoi se dirige sur Onzain. Les deux gares sont distantes de six kilomètres environ et la voie est sur une partie du parcours, établie sur un remblai dont la hauteur varie entre deux et quatre mètres.

La Catastrophe: Donc, la nuit dernière, vers une heure» vingt-deux, le rapide 31 allant de Paris à Bordeaux s’engageait, comme d’habitude à toute allure, dans ce secteur, ou il a croisé l’express 18 venant de Nantes à peu près à la hauteur de la maisonnette numéro 145; la locomotive  du rapide Bordeaux sortit des rails, labourant le ballaste pendant une quinzaine de mètres. Les chaines d’attelage, qui reliaient machine et tender, s’étaient rompues sous l’effort violent. Le train rapide se trouvait maintenant immobilisé, sa locomotive interceptant en partie la voie ferrée de droite, celle que devait suivre le train 18 venant de Nantes, qui allait surgir bientôt de l’ombre et dont, dans le lointain, on pouvait déjà percevoir le halètement puissant.

Comprenant l’effroyable danger, le chef de train du rapide sautait du fourgon et, lanterne en main, s’élança comme un fou du côté de Onzain, faisant les signaux de détresse au mécanicien du train de Nantes qui, maintenant, était en vue, et, à toute allure, courait au devant dé la catastrophe.Un coup de sifflet strident déchira l’air, les freins brusquement actionnés bloquèrent les roues, qui patinèrent sur les rails ; mais le choc, bien qu’atténué, n’en fut pas moins épouvantable. L’avant de la locomotive du train 18, prenant en flanc la machine du rapide de Bordeaux, la rejeta avec violence sur le train dont elle était détachée.

La suite de ce reportage demain avec une autre carte postale montrant ce terrible Accident de Chemin de Fer de Chouzy 

 

 

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