6. Soissons
Les maisons provisoires de la rue du Commerce
Édition Nougarède, Soissons
Dos séparé – non circulé
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Sur 841 communes que comptait le département de l’Aisne, seules six n’ont subi aucune destruction et sur 530 000 habitants en 1914, seulement 196 800 y demeurent encore en 1918.
Au lendemain de l’armistice du 11 novembre 1918, les populations qui avaient dû quitter les zones de front reviennent en masse dans leurs villes et leurs villages détruits.
Les loger devient alors l’un des problèmes les plus préoccupants pour l’État qui se lance dans la construction d’habitations provisoires.
Les départements envahis et occupés sont marqués à jamais par l’ampleur des dommages causés par la guerre.
Sur les anciennes lignes de front, tels le Chemin des Dames, la Somme ou Verdun, le bilan de la guerre est particulièrement dramatique.
Champs dévastés par les trous d’obus, sols défoncés, forêts arasées, maisons pulvérisées, tel est le spectacle qui s’offre à la vue sur ces territoires pilonnés pendant trois ans et demi. Face à cette situation, la République se devait d’aider ses citoyens, mais cela supposait de trouver de l’argent pour financer la reconstruction, de définir une politique et un cadre juridique précis tout en aidant les sinistrés à tenir matériellement et physiquement jusqu’à la reconstruction définitive.
Rentrés au pays, les sinistrés découvrent la disparition de la maison familiale, des souvenirs et des objets de leur vie d’avant guerre et prennent conscience de la tâche qui les attend.
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Texte intégral sur : Chemins de Mémoire