Souvenir Présidentiel – Mr Falliéres et Mme Fallières
Cliché P Boyer, Paris – Tuja, photo éditeur Nérac
dos séparé – circulé à découvert en 1906
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Le résultat du scrutin du premier tour du 17 janvier 1906 est sans appel, Monsieur Falliéres est élu avec 449 voix contre 371 voix à Monsieur Doumer. ( voix diverses 28 Mr Ribot 10 ; Mr Rouvier 6; Jean Dupuy 5; Mr Bourgeois 2;Mr Etienne 2; Brison, de Freciney, Combes,1. ). A 3 heures 55 aux termes de la constitution Mr Armand Fallières ayant obtenu la majorité absolue, est donc élu Président de la République pour Sept ans.
L’élection de M. Fallières à la présidence de la République a été faite à une importante majorité républicaine, non que tous les républicains lui aient donné leurs suffrages, mais parce qu’il n’a recueilli aucune voix de droite.
Il va donc entrer à l’Elysée dans des conditions sensiblement pareilles à celles qui apportèrent à-M. Loubet la première- magistrature de la République ; et l’on peut d’autant plus prévoir qu’il suivra les mêmes errements, ‘qu’une grande analogie existe entre le chef d’Etat qui a terminé son mandat et celui qui va lui succéder.
Tous deux offraient par leur passé, par le rôle rempli déjà, les plus fermes garanties de dévouement aux idées démocratiques, de sagesse clairvoyante, d’ardent patriotisme.
M. Fallières a occupé les plus grands postes et s’est montré toujours à la hauteur de ses fonctions, même dans les circonstances les plus délicates. On peut être certain qu’il s’inspirera de l’esprit et de la lettre de la Constitution dans l’exercice du pouvoir présidentiel que l’Assemblée nationale lui a conféré.
Il est placé maintenant au-dessus des luttes des partis, pour être entre eux l’arbitre impartial et 1’exécuteur respectueux des volontés de la France, manifestées par les élus de la nation.
Cette haute mission convient au caractère de M. Fallières qui, dorénavant, n’appartient plus à aucune fraction républicaine du Parlement, mais à toutes ensemble, c’est-à-dire à la République et à la France