Tout Paris – Rue lecourbe – l’aéronef Malécot passant au dessus du XV arrondissement.
éditeur F.Fleury
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Et oui les montages photos dans les années 1900 étaient déjà à la mode, et c’est le dirigeable mixte « Malécot » qui a été rajouté sur ce cliché de l’éditeur F.Fleury. Mais le 17 octobre 1908 les parisiens ont bien vu cet Aéronef.
Parti, dans la matinée, du terrain de manoeuvres d’Issy-les-Moulineaux, le dirigeable est allé atterrir au polygone de Vincennes, vers neuf heures et demie. L’aéronat s’était constamment maintenu au-dessus de la ligne des fortifications. Une auto-mobile, occupée par des officiers du génie, partie d’Issy-les-Moulineaux en même temps que lui suivait ses évolutions. Le Malécot demeura trois quarts d’heure environ au polygone de Vincennes. En reprenant son vol, il se dirigea vers les Buttes-Chaumont, se proposant ainsi, pour rentrer à songarage d’Issy, d’effectuer le tour complet de Paris. Malheureusement, vers onze heures et demie, comme il passait à Saint-Ouen, près de la porte de Montmartre, le dirigeable, effleurant de trop près les arbres d’un jardin et fut retenu prisonnier dans les branches. D’autre part, l’hélice du vaisseau aérien heurta une maison voisine et se faussa. Une foule nombreuse se massa aussitôt devant le jardin. Quelques personnes aidèrent M. Malécot à dégager le ballon de sa situation critique. Malgré les avaries subies par son dirigeable, l’aéronaute déclara qu’il regagnerait lssy par ses propres moyens. En effet, à quatre heures de l’après-midi, M. Malécot et son mécanicien, M. Yvon, prenaient place dans la nacelle. Après quelques expériences de pesée, l’aéronat s’élevait à nouveau dans les airs et prenait la direction d’Issy-les-Moulineaux. Trente-cinq minutes après ce second départ, le Malécot ayant longé les fortifications à une altitude variant de 400 à 800 mètres venait heureusement atterrir sur le champ de manœuvre. Quelques rares personnes présentes félicitèrent chaudement M. Malécot de son joli raid aérien.