Bonjour à tous
Qui suis-je ?… Je suis né à Courtenay au 19ème siècle, j’étais connu pour mon talent de chansonnier compositeur et de poète. Vous avez trouvé ?
Et non, je ne suis pas Aristide Bruant.
Je suis Gaston Chandivert né à Courtenay en 1876, artiste, poète, compositeur, chansonnier, marbrier et sculpteur.
Je me suis marié en 1904 avec Clotilde Germaine Moreau à Meung sur Loire dans le Loiret. Je vais passer le plus long de ma vie dans le Loir-et-Cher et plus exactement à Saint-Léonard-en-Beauce.
Même si mon talent est reconnu en tant que chansonnier compositeur, je serai obligé de reprendre le métier de mon père marbrier pour subvenir aux besoins de ma famille. Eh oui, j’ai eu 10 enfants, malheureusement mes deux plus jeunes fils décéderont en 1920 d’une broncho-pneumonie.
Malgré ce malheur, j’ai toujours eu une foi chrétienne sans faille et j’ai cherché mon inspiration dans le calme de la beauté de la nature, dans l’amour et la grandeur du foyer familial. De nombreuses de mes chansons racontent justement cet amour, mais j’ai aussi écrit des chansons plus populaires comme ” le bonnet de ma promise”. De nombreux journalistes et critiques ont comparé mes œuvres au grand poète et chansonnier Pierre Dupont.
Bien sûr, ce n’est pas avec les 1 franc 75 que je touchais sur la vente des fiches de mes chansons et des rares représentations que je pouvais subvenir aux besoins de ma grande famille. J’ai donc repris le métier de mon père qui était marbrier, j’ai exécuté et sculpté de nombreuses pierres tombales et de nombreux monuments aux morts.
J’ai gravé sur le marbre des phrases célèbres comme sur le mausolée des poilus de la grande guerre de la ville de Mer “ Qui que tu sois, passant, salue les héros tombés pour ta liberté”.
Et voilà et comme tout a une fin, pour moi cela sera le 3 novembre 1967 à l’âge de 91 ans. Je serai inhumé à Saint-Léonard en Beauce en Loir-et-Cher. Ma vie aura été bien remplie, j’ai été poète, chansonnier, marbrier, père de 10 enfants et enfant de Courtenay.
Juste pour finir mon histoire un petit couplet d’une de mes chansons : Blé qui lèves.
Suis allé voir mon champ
Qui s’étire au soleil couchant.
Tout l’hiver endormi,
Mon champ s’éveille rajeuni…
Salut, mon champ,
Salut, mon pain.
Blé qui lèves,
Cherche au cœur des sillons
L’or béni des moissons.
Grandis, grandis sans trêves.
Blé qui lèves. Espoir de si beaux rêves !