Dijon achète en 1903 les bâtiments d’une ancienne usine de reliure et décide d’y installer une école primaire supérieure et une école pratique de commerce et d’industrie. En mai 1930, l’école pratique de commerce et d’industrie de Dijon, située dans les vastes locaux de la rue de Mirande, du boulevard Voltaire et de la rue André-Colomban s’agrandit et passe de 700 à 2000 m2. Élevée avec un véritable souci de confort, le but essentiel de l’école était de remplacer l’apprentissage à l’atelier par l’apprentissage à l’école sans négliger l’instruction générale. Les ateliers étaient nombreux et chaque atelier était pourvu d’un vestiaire et de lavabos. L’aménagement intérieur des ateliers avait été fait par les propres moyens de l’école et avec le concours des élèves. L’école pratique de garçons de Dijon pouvait alors accroître sa bienfaisante action et prodiguer à un millier d’élèves les différents enseignements qui la classaient parmi les meilleurs établissements du genre. Le 19 novembre 1930 vers 23 heures un terrible incendie détruit en grande partie le bâtiment central de l’école. Rapidement, on constate que le feu avait pris naissance dans la cuisine suite à une mauvaise installation électrique. Les 300 internes seront évacués à temps du lycée, mais un pompier portant le nom de Jean Blanchon sera grièvement blessé à la tête et décédera 2 mois plus tard de ses blessures. Coïncidence émouvante le jour de sa mort paraissait au journal officiel sa remise officiel de la médaille militaire pour acte de bravoure.