N’étant pas un grand spécialiste de ce genre de carte et de chasse, j’ai fait appel à des associations de piégeurs et de chasseurs pour identifier cet animal (Merci à Jean-Baptiste et à Pierre). C’est après mûre réflexion de tous ces professionnels que le verdict est tombé. Il s’agissait bien de loutres très reconnaissables par leur taille et surtout à leurs oreilles courtes de 2 à 3 cm de longueur et de la présence de taches blanches sur la gorge et le menton. Avant toutes choses je tiens à dire que depuis 1972, il est interdit de chasser et de piéger la loutre en France. La loi du 10 juillet 1976 (A.M.du 17 Avril 1981) prévoit que toute destruction – Volontaire ou Involontaire – soit punie d’une amende pouvant atteindre 10 000 €. La fourrure de la loutre, qui joue un rôle important dans la survie de l’espèce, a bien failli causer sa perte, car sa fourrure aussi soyeuse qu’imperméable lui conférait une grande valeur commerciale et tout était bon pour la chasser. Voilà ce que l’on pouvait lire dans les années 1900. Le destructeur par excellence du poisson, c’est la loutre. On la rencontre dans le voisinage de tous les cours d’eau et dans les étangs, ses ravages sont des plus redoutables. La loutre nage dans l’eau avec beaucoup d’agilité et plonge avec une merveilleuse adresse. Cette bête vorace atteint une longueur de 0 m, 90, non compris la queue. Ses pattes sont palmées et armées de griffes et sa denture est des plus acérées. En une seule nuit, elle est capable de pêcher une demi-douzaine de carpes de plus de 2 kilogrammes, dont elle ne dévore que les parties les plus tendres. La loutre habite des terriers ou le creux des racines des arbres qui croissent au bord des eaux. Elle s’y construit un nid de feuilles et d’herbes sèches. L’entrée du repère est presque toujours au-dessous du niveau de l’eau, de sorte qu’il est difficile de le découvrir. Les loutres vivent en société, par compagnies de 4 à 6, et font ensemble des voyages de plusieurs kilomètres, en suivant toujours le chemin le plus court, pour atteindre des eaux poissonneuses. ( La suite dans quelques jours sur le prochain article avec une nouvelle carte postale de ce piégeur de loutre et sur les différentes chasses de la loutre dans les années 1910.)