307 – Paris – Sur le Pont Alexandre III
éditeur – G.B.R.R
dos séparé -non circulé
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Le photographe s’est placé sur le pont pour photographier au premier plan cet homme au chapeau melon, était-il dans le septième ou Huitième arrondissement de Paris, difficile à dire car le pont Alexandre III traverse la Seine entre ces deux arrondissements.
C’est en 1896 que le tsar Nicolas II de Russie posera la première pierre que ce qui deviendra pour l’exposition universelle de 1900 l’une des plus belles réalisations encore existantes aujourd’hui à Paris.
On avait créé deux agences distinctes ayant chacune ses attributions et ses chefs, mais qui n’en devaient pas moins être à tous moments en rapport l’agence des ingénieurs et l’agence des architectes.
Dans la première, MM. Resal et Alby ont eu a s’occuper de la partie technique; ce sont eux qui ont dû chercher la forme précise à donner à l’arche du pont et trouver les dimensions exactes qu’il fallait attribuer à chaque pièce de fer. Ils ont eu a procéder à la confection des cahiers des charges des différentes adjudications, il leur a fallu veiller jusqu’au dernier jour à la parfaite exécution des travaux.
Le rôle de MM.Cassien-Bernard et Cousin, qui ont dirigé l’agence d’architecture, était tout autre, il consistait à régler la partie décorative et monumentale, c’est à eux que revenait le soin d’harmoniser les lignes générales du monument par un judicieux emploi de la pierre et du bronze dans le but d’augmenter la majesté de l’ouvrage sans l’alourdir.
ils ont eu à installer l’atelier de moulage où l’on a exécuté en glaise toute les parties d’ornementation avant de les envoyer à la fonte ce sont eux enfin qui ont dû soumettre en premier ressort a l’approbation ministérielles les noms des différents artistes qui ont eu à exécuter les motifs de sculpture, allégories,cartouches, etc.
La construction de la partie métallique du pont Alexandre avait été adjugée à plusieurs sociétés, mais le montage proprement dit s’est fait par les soins de la maison Schneider du Creuset c’est cette Société qui a construit la passerelle mobile ainsi que tout le matériel de manutention. Quant au projet du montage et aux calculs s’y référant, ils ont été établis par M. Rochcbois, ingénieur du Creuset.
Le pont Alexandre III contribue dans une large mesure à l’ornementation de Paris, il n’est pas seulement un pont dans le sens vulgaire du mot, il est encore un monument en dehors du travail technique fort difficile à concevoir et à exécuter, on a cherché par tous les moyens possibles à lui donner une valeur architecturale.
Sur les sept millions qu’a coûté le pont Alexandre III, un million avait été attribué aux architectes, MM. Cassien-Bernard et Cousin leur mission était d’un genre particulier puisqu’ils avaient à faire un monument avec un ouvrage dont ils n’étaient pas les auteurs.
la partie métallique du pont leur avait été imposée tant comme formes que comme dimensions, ce chapitre étant du ressort des ingénieurs, ils n’avaient donc pas à intervenir dans la construction proprement dite on leur a donné un pont et on leur a demandé de le décorer.
L’architecture du pont, peut se diviser en deux parties distinctes, celle qui est relative à la partie métallique et celle qui a rapport aux culées la seconde est de beaucoup la plus importante.
La balustrade et les candélabres contribuaient grandement à la décoration, ces derniers sortaient de la maison Barbedienne, les dessins étaient de M. Gauquié, aux extrémités du tablier nous avons des vases ornés d’enfants du plus charmant effet, par M. Dagonet.
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Source: Les travaux de l’Exposition de 1900 de A.Da.Cunha /préface Henri de Parville édition Maison Masson et Cie