Marlotte – La Rue Murger et le clocher

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247     Marlotte – La Rue Murger et le clocher

éditeur ,  la Salamandre

dos séparé – circulé à découvert en 1906

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Restons , à Marlotte encore quelques jours !

Les voitures (attelages) sont à volonté pour les clients de  l’hôtel de la renaissance  ,la maison  Mallet ne regarde pas à la dépense pour satisfaire les clients de l’hôtel.

Au beau milieu de la rue l’enfant a l’air sur de lui ,une main dans la poche et la posture décontractée il pose pour le photographe comme un habitué de la chose !

Il est vrai que ce gamin a du en voir passer des photographes dans les rues de Marlotte, au contraire de beaucoup d’autres enfants de petits villages ou l’arrivée du photographe était toujours une fête.

Parlons un peu  de cette  ‘ salamandre ‘ en bas à gauche de la carte , cette salamandre  portant un T sur son corps  était le sigle d’un des principaux éditeurs de Fontainebleau..

Cet éditeur fera sa réputation en  éditant  une grande quantité de  cartes de Seine et Marne.





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Carte postale gaufrée illustrée publicitaire

Carte Gaufrée - Cliquez sur la carte pour l’agrandir et en voir tous les détails

Voici une carte fantaisie gaufrée, au demeurant très banale !

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Tarif carte - Cliquez sur la carte pour l’agrandir et en voir tous les détails

Le dos de la carte nous donne le tarif des cartes vendues par 100.

Pour donner une  référence à ces prix dans le temps, je vais prendre l’éditeur célèbre  « BERGERET » qui vendait au prix de gros 1.000 cartes postales 40 francs en 1900 !

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Paul Becker - Cliquez sur la carte pour l’agrandir et en voir tous les détails

Voici l’intérieur de la carte une fois ouverte .

La Maison Paul Becker fait sa publicité et dénonce une pratique que  je ne soupçonnais même pas !

A en croire Paul Becker ,les distributeurs ou revendeurs de cartes postale de provinces payaient plus cher leurs cartes que les revendeurs de la région Parisienne !!

Cette pratique devait être assez courante chez les éditeurs parisiens pour la dénoncer avec autant de véhémence en écrivant !

J’ai décidé de faire  cesser l’injustice’ qui consiste à faire payer La même marchandise beaucoup plus cher au client de province qu’à celui de Paris !

En tout cas Paul Becker était éditeur mais aussi un précurseur de la publicité comparative en dénonçant cette pratique de ses confrères éditeurs  !!

Aujourd’hui pour faire des bonnes affaires il faut souvent  aller en province pour trouver le petit garagiste pas cher ,l’artisan compétant est bien moins cher que sur la région parisienne , le bon restaurant à des prix abordables.. etc etc etc .

Mais le parisien reste toujours méfiant à l’annonce des prix , pensant que les provinciaux changent leurs prix en fonction des accents.

Peut être un retour normal  de manivelle, mais Le parisien a la mémoire courte !!

 » La petite phrase  « Vous ne me prenez pas  pour un parisien des fois » .

Prend aujourd’hui  tout son sens !! « 


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Saint-Père-sous-Vézelay _ Rue du Pont

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Saint-Père-sous-Vézelay _ Rue du Pont

édition Chauffard,épicier

Dos séparé – circulé à découvert en 1916

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Encore une fois les gens sont au rendez vous du photographe !

En 1916 le petit village n’a pas encore connu son jour de gloire, mais il viendra en 1934 le jour ou le professeur René Louis, alors à la recherche du « champ de *bataille de Vaubeton* va mettre à jour les vestiges de puits du Néolithique et de thermes gallo-romains sur le site qui deviendra le site *des Fontaines Salées*

Mais revenons en sur cette carte, à droite sur la carte on peut voir un magasin d’épicerie mercerie avec une pancarte affichant que l’on vend aussi des cartes postales illustrées et en bas de la carte la légende suivante ‘ Édition Chauffard ,épicerie ‘ .

Et oui, à cette époque le marché des cartes postales est si important que le moindre petit magasin d’un petit village veut aussi participer à cette aventure.

C’est comme cela que des milliers de petits commerces, épiceries, bureaux de tabacs, cafés, hôtel, libraires etc. etc. deviendront éditeurs, (souvent d’un jour).

Il serait quasiment impossible de chiffrer et de répertorier le nombre de ces éditeurs, tellement le nombre est important et tellement le principe était facile pour le devenir.

La plus part du temps le principe était le même, les plus petits commerces faisaient appel à un photographe pour le ou les clichés et ensuite à un imprimeur local qui imprimait les clichés sans oublier de rajouter le nom du commanditaire( l’épicier sur la carte) avec la mention ‘éditeur’.

Pour d’autres petits éditeurs tenant aussi un commerce le goût de la photographie et du commerce de la vente de cartes postales l’ai amènent à investir dans un appareil photos et pour les plus important une presse phototypique en imitant ainsi les grands éditeurs de l’époque qui eux parcouraient les routes de France ,voir du monde !


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Paris Pittoresque – Marchande de journaux – Éditeur Künzli

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Marchande de journaux

Éditeur – Kunzli

Série Paris pittoresque

Dos simple – non circulé

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L’Éditeur, Künzli et frères.

Certainement l’une des plus grandes maisons d’édition pionnières de cartes postales.

La maison Künzli  avait son siège à Zurich depuis 1896, mais possédait aussi un atelier au 17 rue Richer à Paris.

« J’ai retrouvé aussi que les frères Künzli avaient pignon sur rue en 1909 ,au 11 et 13 rue du Sentier à Paris« 

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On leur doit bien sur les célèbres chomo-lithographies, les Gruss aus et des cartes fantaisies.

Une des  plus connue et célèbre série est certainement les chomo- lithographies montrant la poste dans plusieurs pays.

Künzli sera l’un des premiers éditeurs à fournir des cartes en phototypie, en éditant de nombreuses cartes régionales et en particulier de Bretagne.

Mais éditera aussi de nombreuses séries photographiques parmi lesquelles  quelques unes sont devenues très prisées par les cartophiles, pour n’en citer qu’une, la série « Paris pittoresque «  est certainement une très plus intéressante.

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Petit Métier – Les Ramoneurs – Éditeur Kunzli

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Les Ramoneurs

Série Paris pittoresque

Éditeur – Kunzli

Dos simple – non circulé

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Le petit ramoneur
Qui de nous n’a appris par coeur, dans son enfance, le touchant poème inspiré à Guiraud par le Petit Savoyard
Va, mon enfant, pars pour la France.
Que te sert mon amour ?… Je ne possède rien…
Qui de nous n’a fredonné le couplet célèbre de la Grâce de Dieu
Tu vas quitter notre montagne
Pour t’en aller bien loin, hélas !…
Et moi, la mère et ta compagne,
Je ne pourrai suivre tes pas…
Le héros de ces deux œuvres, c’était le petit ramoneur, le pauvre gamin venu du Piémont ou de la Savoie, et qu’on voyait passer dans les rues avec son bonnet pointu, ses jambières, sa face noire où brillait la clarté d’un regard juvénile, et, sur le dos, son lourd paquet de cordes où pendait le « hérisson ».
Eh bien, nous ne verrons plus le petit ramoneur, à Paris du moins.

Car il n’ y a plus à Paris de cheminées pour les petits Savoyards.

Le progrès et les nouveaux règlements les ont privés de leur industrie saisonnière.
Les cheminées ordinaires ne doivent plus être construites dans Paris qu’avec des tuyaux de poterie de 33 centimètres de largeur et de 5 centimètres d’épaisseur.

Or, pour débarrasser de pareilles conduites de leurs couches de suie, le hérisson suffit.
Les petits Savoyards étaient surtout occupés au « pigeonnage » des larges cheminées.

Ce travail consistait à réparer les parois de plâtre des grands coffres à l’aide d’une planchette servant à contenir le plâtre, fraîchement gâché, jusqu’à’ à ce qu’ il soit pris et qui était ensuite descellé et reporté plus haut, Le ramoneur, suspendu , dans le coffre, répétait ainsi l’ opération tout au long de la fissure, travaillant sans relâche jusqu’ à ce que l’ heure vînt de rejoindre ses petits camarades sur le grabat d’ une mansarde louée pour la saison par leur patron.
La vie de ces enfants était souvent des plus misérables ; ils devaient rapporter, le soir, le produit de leur tournée au chef de la colonie qui les avait loués dans le pays et ne les nourrissait pas toujours à leur faim.

Les coups pleuvaient dru parfois sur le corps de ces petits malheureux, si le travail avait été peu productif ou lorsqu’ ils s’étaient oubliés à musarder dans la capitale.
La tradition professionnelle voulait que le petit ramoneur, sa corvée finie, montât sur la cheminée et chantât sa petite chanson.

Nous n’entendrons plus ces mélopées qui semblaient venir du ciel comme des chants d’oiseaux.

Depuis longtemps déjà, les ramoneurs ne poussaient plus le cri du métier
A ramona
La chemina du haut en bas.
le fracas de nos rues avait couvert leurs voix.
A présent, c’est la petite silhouette elle-même qui disparaît, la petite silhouette minable et souffreteuse.
Donnons lui un souvenir, car elle emporte avec elle un peu de nos émotions d’ enfance, et nous ne saurions oublier que c’ est elle qui, la première, éveilla dans notre âme le sentiment de la pitié.

¤

« Le Petit Journal illustré du 22 Septembre 1907 »

Le Monde du petit Journal 
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