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Carte Photos Paris 1906 – SOUVENIR HALLES CENTRALES –
Dos séparé – Circulé à découvert
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LES FORTS DES HALLES
Sept cent dans les années 1900, « les Forts des Halles » ne doivent pas être confondus avec les trois milles femmes et hommes qui s’adonnent au portage à l’aide d’une hotte (bénitier) ou de chariots (diables) des achats jusqu’aux véhicules de leurs clients.
Ce travail est aussi aléatoire que les ressources qu’il procure au prix pourtant de gros efforts. N’est pas « Fort des Halles » qui veut.
Il faut mesurer 1.70 m et porter une manne de 200 KG sur plus de 50 mètres et être natif d’Auvergne ou de Savoie.
Ils transportent sur leur dos en moyenne 20 tonnes par jour.
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« Le cadran lumineux de Saint-Eustache pâlissait, agonisait, pareil à une veilleuse surprise par le matin.
Chez les marchands de vin, au fond des rues voisines, les becs de gaz s’éteignaient
un à un, comme des étoiles tombant dans de la lumière.
Et Florent regardait les grandes Halles sortir de l’ombre, sortir du rêve, où il les avait vues, allongeant à l’infini leurs palais à jour.
Elles se solidifiaient, d’un gris verdâtre, plus géantes encore, avec leur mâture prodigieuse, supportant les nappes sans fin de leurs toits.
Elles entassaient leurs masses géométriques ; et, quand toutes les clartés intérieures furent éteintes, qu’elles baignèrent dans le jour levant, carrées, uniformes, elles apparurent comme une machine moderne, hors de toute mesure, quelque machine à vapeur,quelque chaudière destinée à la digestion d’un peuple, gigantesque ventre de métal, boutonné,rivé, fait de bois, de verre et de fonte, d’une élégance et d’une puissance de moteur mécanique,fonctionnant là, avec la chaleur du chauffage, l’étourdissement, le branle furieux des roues. »
Extrait du « le ventre de Paris » d’Emile Zola