La Rue Sainte-Rustique à Montmartre en 1900

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556  La rue Sainte-Rustique à Montmartre

éditeur G.C.A

Dos simple -non circulé

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Une petite halte à Montmartre dans la rue Sainte-Rustique, cette ancienne voie de Montmartre est située dans le 18e arrondissement de Paris.

Elle commence au 5 rue du Mont-Cenis et finit au 20 rue Norvins et 2 rue des Saules.

Cette vieille rue de Montmartre a son origine dans un sentier antérieur au XIe siècle, plus tard ruelle, elle servit de limite entre les seigneuries de Saint-Denis et de Montmartre.

Ses noms furent divers avant de s’appeler vers 1516  » Notre dame », remplacé en 1867 par celui d’un des deux compagnons de Saint Denis, martyrisés avec lui.

Sa suppression, prévue depuis 1867, et son remplacement par une rue large de 12 mètres avec un tracé différent, n’est pas souhaitable, cette rue étant avec les rues de Norvins et de l’Abreuvoir une des rares rues du village de Montmartre qui n’a pas été trop altérée.

A noter qu’au 18 de la rue se trouvait le Cabaret « A la bonne Franquette » que fréquentèrent de nombreux peintres impressionnistes comme Van Gogh, Pissarro,Toulouse-Lautrec, Cézanne, Renoir, Monet et tous les autres….

Aujourd’hui l’endroit « A la Bonne Franquette  » existe toujours et a su garder une façade bien typique des années 1900, on y mange et on y chante toujours ….

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Source : Jacques Hillairet édition de minuit

 

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La Grève des cheminots en 1910-Le service d’ordre-les Mobilisés

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 15 – La Grève des cheminots  1910 – Le service d’ordre et les Mobilisés

dos séparé – circulé à découvert en 1911

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 Voici ce que l’on pouvait lire en première page du petit Parisien le lundi 10 octobre 1910, au deuxième jour de la grève des cheminots qui durera jusqu’au 19 octobre et qui restera un événement social d’une grande importance pour les générations futures de cheminots. 

La Gréve s’étendra t-elle ??

Éclatant deux jours après le meeting de la Bourse du travail dans lequel fut examinée l’éventualité prochaine d’une grève générale des cheminots, la grève partielle décrétée par les ouvriers de Paris-Nord ne peut manquer de susciter les plus vives appréhensions.
Ce mouvement sera-t-il l’étincelle qui mettra le feu aux poudres, et ne peut-ou craindre que tout le personnel de cet important réseau ne se solidarise avec les camarades de la Chapelle et de la Plaine-Saint-Denis ?Nous avons posé ces questions à l’un des membres les plus écoutés du syndicat national des travailleurs des chemins de fer, et voici la réponse qu’il nous a faite, après que nous lui eûmes promis de ne pas révéler sa personnalité
Je ne vous cache pas qu’au syndicat national nous avons été surpris de la décision inattendue prise par les ouvriers de Paris-Nord.
Vous savez aussi que nous ne cessons de recommander à nos camarades d’attendre, dans le calme, le mot d’ordre qui déclarera la grève de tous les réseaux. C’est vous dire que nous avons tout d’abord considéré la manifestation des ouvriers de Paris-Nord comme une grave atteinte à la discipline syndicale.
Mais, ces réserves faites, et après examen de la situation, nous n’avons pu ne pas nous rendre à l’évidence. De tous les réseaux, le Nord est celui qui, actuellement, est le mieux préparé à la grève.
Déjà, vous le savez, les groupes de Tergnier et de Calais se sont livrés à deux mouvements qui n’ont pris fin que sur nos instances.
Peut-être serons-nous impuissants, cette fois à contenir l’ardeur de nos camarades, et si, comme ils l’assurent, ils sont prêts à affronter la lutte, devrons-nous les laisser aller de l’avant..
Au reste, conclut notre interlocuteur, une gréve générale du réseau du Nord, déclarée dans les conditions les plus favorables, ne pourrait que servir notre cause. Elle démontrerait aux compagnies et au gouvernement que l’on ne peut pas éternellement nous leurrer avec de vaines promesses.Ainsi s’exprima notre interlocuteur.
Ajoutons que nous n’avons rapporté ses déclarations qu’à titre purement documentaire, et qu’il ne nous appartient, pas d’apprécier l’exactitude de ses hypothèses.
Les grévistes des dépôts qui n’ont tenu, hier, aucune réunion sont convoqués pour ce matin six heures, à la salle Pérot 20, rue Ordener.

 

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Paris – Au Jardin des plantes – Les Pélicans

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Paris – Au Jardin des plantes – Les Pélicans

éditeur Royer – Nancy

Dos séparé – circulé à découvert en 1906

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La première idée de fonder à Paris un Jardin botanique est attribuée à Jean Riolan, médecin de Marie de Médicis (1618); Jean Héroard, Ch. Bouvard et Guy de la Brosse, médecin du roi, réalisèrent l’idée .

La fondation autorisée en 1626 eut lieu véritablement en 1635 sur le terrain acheté pour 67 000 livres.
Buffon, en 1787, fit construire des bâtiments pour recevoir les collections nombreuses rapportées des voyages scientifiques qu’il avait institués. Par décret de la Convention du 10 Juin 1793, reçut, avec une organisation nouvelle, le nom de Muséum National d’Histoire Naturelle.

En 1794, Geoffroy St-Hilaire créa une Ménagerie. En 1802, tout était organisé et le 29 Décembre 1863, un décret établit un directeur nommé pour 5 ans, un directeur suppléant nommé pour un an, par le Ministère de l’Instruction Publique.

Voici ce que l’on pouvait lire en 1900 sur la ménagerie et sur la nourriture des animaux,vous allez voir c’est assez cocasse pour les singes et les crocodiles ..!

La Ménagerie était ouverte au public tous les jours, de 11 à 4 h. l’entrée dans les bâtiments des Reptiles, des Singes, des Animaux féroces se faisait avec des cartes spéciales délivrées à la Direction.
Cette ménagerie contenait 510 Mammifères; 821 Oiseaux; 248 Reptiles; 172 Batraciens ; 74 Poissons ; 3 Tigres en liberté, 1 mâle et 2 femelles dans une grande cage avec cabane et rocher.

La nourriture des Animaux coûtait 50 000 fr. par an ; le chauffage 9 000 fr, Herbivores : Éléphants, Hippopotames Girafes, Chameaux, etc., mangent du foin, luzerne, son, betteraves et carottes.

Les Lions Tigres, Hyènes, Ours mangeaient la viande saisie aux Halles et Marchés, les Lions et Tigres faisaient un seul repas de 5 kg. de viande par jour et 3 kg pour les Panthères et Hyènes.

Tous les Ours mangeaient de la  viande cuite, excepté Ours blanc qui lui mangeaient de la viande crue. Pour les singes  riz, pommes de terre, carottes, figues, dattes, pain, viande cuite.
Quand les Chimpanzés étaient faibles ou dépérissaient, on leur donnait du vin de Bordeaux et de l’huile de foie de morue, pour les 30 Crocodiles c’était pour chacun et par jour 8 à 9 kg de viande crue, 2 kg de rats et chats et 1 kg de poisson.

 

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Paris – Le Théâtre Marigny et son plan

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Paris -Le Théâtre Marigny

Imprimeur Courmont Frères – Baschet Éditeur

Dos simple -Non circulé

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Sur cette carte postale les Parisiens ont mis leur plus beaux habits pour la réouverture du théâtre Marigny, c’est chaque année la fin des jours froids et pluvieux et le retour certain de l’estivale saison.

Voici ce que l’on pouvait lire sur le Didot mondain de 1909, toute la vie parisienne avec son élégance et son charmant tapage semble émigrer du centre et des boulevards vers le rond-point de Marigny.

Ce n’est pas que cela, c’est du même coup la fête joyeuse qui rallume ses flambeaux, non plus dans les salles surchauffées de l’hiver, mais dans un décor de rêve, un Éden de  verdure et de fleurs de ce jardin merveilleux de la capitale.

On a souvent discuté sur les raisons du succès persistant et incomparable de Marigny, qui fait de cet exquis théâtre pendant les beaux soirs, l’endroit unique où l’on sent vraiment battre l’artère de la grande vie Parisienne .

Les uns ont dit que c’était la situation merveilleuse, dans l’un des plus ravissants jardins qui soient, d’autres l’excellence d’un programme combiné par deux managers émérites que sont MM. Bornery et Desprez ; d’autres encore le cachet de haute élégance qu’offrent toujours les chambres mondaines de spectateurs où se mêlent, au Tout Paris les plus brillantes illustrations cosmopolites.

On a vanté aussi et combien justement la séduction de ce promenoir à ciel ouvert et de ces fraiches terrasses où le spectateur savoure à la fois le charme de la nature dans la splendeur des Champs-Élysées et le charme de la civilisation représentés par un essaim sans cesse renouvelé de jolies femmes en toilettes claires…. La vérité est qu’il y a de tout cela dans la vogue de Marigny et que ses habiles directeurs n’ont rien épargné pour en faire le lieu de réunion le plus select, le plus confortable et le plus délicieux du monde.

Quant au spectacle, c’est bien simple, chaque année Marigny se surpasse.

Et les revues à grand spectacle, les pantomimes originales, les attractions rares et diverses font de Marigny l’endroit le plus agréable du monde

Voici le plan du Théâtre Marigny en 1909

Plan du Théâtre Marigny - Cliquez sur la carte pour l’agrandir et en voir tous les détails

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Téléphone . 1 0 1 – 8 9 . — Directeurs : MM. BORNEY et DESPRÉZ, Secrétaire général: M. EDMOND LEROY. Chef d’Orchestre M HALLET — Revues — Grands Ballets-Pantomimes —Acrobates — Chanteuses de genre — Soirées de gala — Promenoirs — Fauteuil — Jardins extérieurs —
Matinées le dimanche et les jours fériés.
Promenoir 3 fr.; Fauteuils de balcons 6 fr ; Fauteuils d’orchestre 8 fr ; Loges du rez de chaussée 10 fr ; Avant-scènes 12 fr . 

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Paris – Le Vieux Paris à l’exposition de 1900

Vieux Paris à l'exposition Universelle de 1900 - Cliquez sur la carte pour l’agrandir et en voir tous les détails

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18 – Paris. – Le Vieux Paris à l’exposition de 1900

éditeur Massias

Dos simple – circulé à découvert le 11 août 1900

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Difficile d’imaginer les splendeurs que pouvaient voir les Parisiens et les touristes en 1900 quand ils se promenaient en bateau ou quand ils se baladaient autour des pavillons et dans la reconstitution du vieux Paris.

Une des plus charmantes des attractions de l’Exposition Universelle de 1900 était certainement cette évocation si pittoresque de Paris aux siècles passés, cette fantaisie etait due au crayon de M. Robida, ces dessins ont ensuite été exécutés par l’architecte M. Benouville.
C’était un peu en abrégé l’histoire de Paris, à laquelle on pouvait s’imprégner dans cette leçon en tableaux des bords de la Seine.
On y trouvait trois groupes distincts, le premier du XV siècle, le deuxième du XVIII et le troisième etait un heureux mélange de différentes époques.
On avait cherché à reproduire les monuments les plus intéressants du « Paris Ancien » et on les avait groupés de la façon la plus charmante qu’on puisse imaginer.

C’etait un vrai régal pour l’historien qui trouvait des points de repère à ses souvenirs, pour l’artiste qui voyait une belle image avec des unités admirablement groupées, pour les touristes enfin qui s’amusaient de ces mille détails qui foisonnaient sur les monuments.

On entrait par la porte Saint-Michel, pour arriver à la place du Pré-aux-Clercs, d’un coté on pouvait voir la rue des Vieilles-Écoles, et de l’autre, la rue des Remparts.

On retrouvait la Maison aux piliers et la Tour du Vieux-Louvre, dans la rue des Vieilles-Écoles, on voyait la maison où naquit Molière elle était en réalité située au coin de la rue Saint-Honoré et de la rue Étudiants (elle fut démolie en 1802).

On avait aussi une reproduction fidèle de la maison Nicolas Flamel ainsi que de celle du Grand Coq, ou fut imprimé le premier numéro de la Gazelle de France, et qui, par conséquent représentait le berceau de la presse française.

On voyait aussi la Tour du Collège de Lisieux qui était située à l’emplacement du Panthéon actuel, on était en plein quartier moyen âge. On avait aussi construit un bâtiment où se trouvait la « Pomme de pin », dans laquelle des chanteurs exécutaient leurs chansons anciennes.

Au pied de l’escalier du théâtre, on retrouvait le pilori de saint-Germain-des-Prés, enfin l’église de Saint-Julien-des-Ménestriers, qui fut jusqu’à la révolution la propriété de la corporation des jongleurs et Ménestriers.
La place des halles occupait tout le centre du vieux Paris, c’était une évocation du XVIII siècle, plus loin, on se retrouvait dans le quartier du Châtelet avec le pont au Change et ses maisons spéciales qui furent incendiées en 1621.
On voyait aussi la rue de la Foire-Saint-Laurent avec tous ses petits commerces élégants, l’antique palais de Saint-Louis, de Philippe Le Bel, occupait une place importante.

Toutes ces constructions du Vieux Paris ont été montées sur une plate-forme en bois, établie sur une série de pieux foncés dans le lit du fleuve.
Les Parisiens ont pu admirer pendant plusieurs mois des édifices tortueux et bizarres, car le concessionnaire avait obtenu pour ses constructions un droit d’existence de dix années.


Source: Les travaux de l’Exposition de 1900 de A.Da.Cunha /préface Henri de Parville édition Maison Masson et Cie

 

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