Automobiles-sur-les-champs-elysees-en-1900 – Cliquez sur la carte pour l’agrandir et en voir tous les détails
4 Paris (VIIIe). – L’Avenue des Champs-Élysées.
éditeur – LL (Levy Lucien fils )
Dos séparé-circulé à découvert
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Le photographe de la maison d’édition Levy a voulu par ce cliché nous montrer l’importance que prenait l’automobile dans les années 1900, car le photographe aurait pu 10 minutes plus tard où plus tôt faire le même cliché avec un ensemble d’attelages.
On est loin de nos cartes grises, nos vignettes, nos contrôles techniques et nos permis à points mais voici ce que l’on pouvait lire en 1900 sur les voitures automobiles dans Paris
A la fois sport et industrie éminemment française, l’automobilisme fait des progrès très rapides et constants.
Le nombre des machines circulant à Paris dépassera bientôt 3000, (V. Automobile-Club, au mot Cercles.)
Les propriétaires d’automobiles paient, à Paris, un impôt de 60 francs par voiture à 2 places et de 110 francs par voiture de plus de 2 places.
« Règlements de circulation. — Décret, des 10 mars et 10 avril 1899 : Voitures avec ou sans avant-train moteur, à boggie ou non, circulant isolément.«
Les voitures doivent circuler sans répandre ni odeur incommodante, ni aucune matière pouvant causer un incendie ou une explosion.
Rien ne doit masquer la vue du conducteur à l’avant ; les appareils indicateurs doivent être placés bien en vue et éclairés la nuit; les organes de manœuvre doivent être groupés de façon que le conducteur puisse les actionner sans cesser de surveiller la route.
Lé véhicule doit être pourvu de 2 systèmes de freins.
Les automobiles sont, comme les machines à vapeur, soumises au contrôle des ingénieurs des mines. Chaque machine examinée est marquée d’un n° d’ordre; un procès-verbal d’examen est remis au constructeur, qui doit en donner une copie à l’acheteur, ainsi qu’un certificat attestant que la voiture livrée est bien conforme au type.
Chaque machine doit porter en caractères apparents le nom et l’adresse du constructeur et du propriétaire.
Tout propriétaire doit, avant de mettre une voiture en circulation, adresser au préfet du département une déclaration dont il lui est remis, récépissé. Cette déclaration, sur laquelle sont mentionnés les noms et adresses ci-dessus, la copie du procès verbal d’examen est remise au service des Mines, et est valable pour toute la France.
Tout conducteur doit être porteur d’un certificat de capacité délivré par le Préfet, à la suite d’un examen passé devant l’ingénieur des mines.
Le conducteur doit présenter à toute réquisition le certificat de capacité et le récépissé de déclaration à la Préfecture.
Le conducteur doit rester maître de sa vitesse, en aucun cas cette dernière ne doit dépasser 30 kilomètres à l’heure en rase campagne, 20 kilomètres dans les endroits habités et elle doit être ramenée à la vitesse d’un homme au pas dans les passages étroits ou encombrés.
Toute machine doit être munie d’une trompe d’appel, et à l’avant d’un feu blanc et d’un feu vert.