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Paris – Le Charmeur d’Oiseaux aux Tuileries
La Dinette sur les Genoux
Pour ce charmant régal les moineaux pleins d’audace
Jusque sur mes genoux se disputent la place .H.POL
édition P±D.Paris
Dos séparé – circulé à découvert
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Être charmeur d’oiseaux en 1900 était un moyen pour certains exclus de la société de vivre de leur talent en réclamant quelques piécettes aux promeneurs et touristes de la capitale .
« Charles Yriarte » rendit hommage à ces charmeurs d’oiseaux dans ses « Célébrités de la rue » les petits métiers paru en 1864.
En voici deux passages :
« Un jour ,errant dans les Tuileries ,entouré de jolis enfants qui sautaient à la corde et de jeunes mères aristocratiquement belles qui surveillaient leurs ébats,j’ai été frappé par le singulier spectacle qui fait le sujet de ce chapitre .
un jeune homme d’une mise élégante,d’une figure placide,la tête nue,un peu renversée ,appelait les oiseaux qui venaient voltiger autour de lui et prendre ,jusque sur ses lèvres ,les miettes de pain qu’il leur offrait .
Dans l’air ,voletaient avec des battements d’ailes ,tout un peuple de pierrots,mésanges ,palombes et pigeons. »
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« Nous vîmes un charmeur vieux et cassé,à l’œil éteint ,au regard atone;il commençait par jeter dans les petits jardins entourés de grilles quelques miettes vite dévorées par les moineaux francs,puis ,les attirant graduellement il gardait dans la paume de la main le pain qui lui restait ,et des massifs de verdure,des arbres environnants ,de tous les coins enfin de ce jardin ,se dirigeaient les oiseaux de toutes espèce qui peuplent les tuileries .
Arrivant à un crescendo de sympathie entre lui et ses hôtes ailés ,il finissait par les attirer au point de les laisser se percher sur son épaule et prendre la becquée dans sa bouche. »