Carte Postale Ancienne de Chène-Arnoult – La Mairie

Chène-Arnoult – La Mairie

Un peu de repos dans notre balade autour des communes de Charny Orée de Puisaye en s’asseyant tranquillement devant la mairie de Chène-Arnoult en 1910. 

A cette époque le maire est M. Chapuis et les Quersusarnuliens et les Quersusarnuliennes sont au nombre de 275.

Le troisième dimanche de mai et le huit décembre c’est jours de fêtes patronales et c’est l’occasion d’aller boire une Chopine ou une Fillette au café de chez  M. Bornat et de M. Rabillon.

Citons nos agriculteurs qui ont travaillé dur les terres de Chêne-Arnoult et commençons avec M. Gathelier, M. Grognet, M. Pompot et M. Tripot.

Un problème de fer sur un cheval M. Martin le maréchal-ferrant était toujours présent à sa forge. Pour une paire de sabots neufs il fallait aller taper à la porte de M. Diverly le sabotier. Un tonneau qui fui direction le tonnelier M. Bornat (L).

A noter que le pressoir était l’affaire de M. Millot et que le château était la propriété de Mme Pignon.

Un petit fait divers arrivé en 1909 pour les amateurs de la petite histoire de nos communes..

M. Léon Mourrier, était venu à bicyclette pour travailler à la ferme de La Fontaine (Chêne-Arnoult), gérée par Louis Baron. Son travail terminé, M. Mourrier rentra à Fontenouilles et s’aperçut de la disparition de la plaque de contrôle de sa bicyclette. Ses soupçons se portèrent  trés rapidement sur les époux Baron.

Après une petite enquête chez le débitant de plaques et ne trouvant aucun achat de plaque au nom de Baron, madame Baron avoua le larcin, en ajoutant que son mari ignorait cette indélicatesse.

Aujourd’hui, cette petite histoire nous fait rire, mais il faut savoir que dès 1893 tous possesseurs de vélocipèdes étaient redevables d’une taxe annuelle de 10 francs pour chaque vélocipède et 6 francs à partir de 1898, un quart du produit de cette taxe était attribué aux communes.

En 1900, les plaques étaient valables 4 ans et les propriétaires devaient faire graver sur leur plaque, leur nom, prénoms et adresse.

En 1907, le prix sera revu à la baise pour arriver à 3 francs. De 1907 à 1921, il y aura chaque année une émission d’une plaque d’un modèle différent.

Pour vous rendre compte ce que représentait 3 francs en 1907, à cette époque un pain de 4 livres coûtait 0,80 franc. Il faudra attendre l’année 1958, pour que cette taxe (impôt) sur les vélocipèdes soit définitivement abandonné.

Aujourd’hui, ces plaques de Vélo sont recherchées et collectionnées par les Placocyclephiles. 

Pascal 

 

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Carte Postale ancienne de Prunoy – Maison d’école

Prunoy – Maison d’école

Un petit tour dans le passé… Direction Prunoy devant la maison d’école.

En 1910, Prunoy est une ville de 619 habitants administrée par M. Paul Gillon. La liste des commerçants et petits métiers installés à cette époque à Prunoy est assez longue pour documenter plusieurs cartes postales.

Mais citons quelques noms qui ont fait vivre la ville à cette époque et commençons par le boulanger M. Roy, le débit de tabac de M. Poitrat, le tailleur M. Aveline, le bourrelier M. Desgardes et M. Ladoué le charpentier. À noter sur la commune le château appartenant en 1910 au comte Aimery de Goyon.

Revenons à notre carte postale, le maître d’école a fait attention que les petites filles soient bien toutes regroupées devant le portail. Aujourd’hui, ce style de photo serait quasiment impossible à faire  » Les filles avec les filles et les garçons avec les garçons. »

Les filles auront attendu la loi Duruy de 1867 pour voir imposer l’ouverture d’une école des filles dans les communes de plus de cinq cents habitants et plus de cent ans après cette loi pour jouer avec les garçons à la récréation.

Il faudra attendre 1945 pour que les femmes françaises puissent enfin voter…

Un petit mot sur Monsieur Paul Gillon, maire de Prunoy, mort en 1917 à l’âge de 48 ans.

Ses obsèques ont été purement civiles. L’adjoint, ceint de son écharpe, marchait en tête du convoi. Les enfants des écoles entouraient le cercueil, puis suivait une foule de parents et d’amis qu’on peut évaluer à 400 personnes.

Mobilisé dès le début de la guerre comme garde-voie, M. Gillon avait été renvoyé avec ceux de sa classe et avait pu reprendre ses occupations, mais le changement de vie avait aggravé la maladie qui devait l’emporter.

Républicain d’avant-garde, M. Gillon jouissait de l’estime de ses concitoyens qui l’avaient envoyé, en 1901, en remplacement de son père, décédé, siéger au conseil municipal, où il ne tarda pas à faire apprécier ses qualités et ses connaissances. Il devient adjoint, puis maire. Son mandat lui fut renouvelé deux fois.

Sur sa tombe, trois discours ont été prononcés par M. Delafin, M. Métier, et Dalouzcau l’instituteur.

Pascal

 

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