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708 – Tout Paris – Prison de la Petite Roquette
Maison des jeunes détenus
Collection . F . Fleury
Dos séparé – circulé à découvert en 1905
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Je me souviens enfant d’être passé souvent avec ma mère devant l’entrée de cette prison et à chaque fois mon cœur s’emballait.
Il faut dire que dans mon quartier de la bastille on ne se gênait pas pour raconter les histoires de cette prison et de ce qui se passait derrière ces murs.
En 1920 après la fermeture de la prison de saint Lazare, La Petite Roquette devient une prison exclusivement pour les femmes.
Elle sera désignée après la loi de 1939 interdisant les exécutions capitales en public comme le lieu des exécutions des femmes à Paris.
La lame de la guillotine tombera deux fois, en 1942 pour Georgette Monneron la mère infanticide et en 1943 pour l’avorteuse clandestine Marie-Louise Giraud, le Maréchal Pétain ayant refusé leurs grâces.
La prison de la Petite Roquette sera fermée en 1974 et démolie peu de temps après, j’ai appris par la suite qu’un parc avait été aménagé comme lieu de détente pour les résidents du quartier et qu’il ne reste que les deux guérites d’accès comme seul vestige du passé de cette prison.
D’habitude je cris aux scandale quand on démolit nos vieux bâtiments, mais là pour le coup, deux guérîtes suffissent comme témoignage des tristes moments qu’ont dû subirent tant de personnes.
