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Le crime du moulin de la Grange-au-Roi à Grandchamp dans l’yonne
Bonjour à tous
Le saviez-vous ? Le crime du moulin de la Grange-au-Roi à Grandchamp a été l’acte d’un jeune homme de 16 ans.
Tout est calme à Grandchamp avant ce 25 décembre 1912. La ville compte 871 Grandchampois et Grandchampoises administrés à cette époque par le maire Monsieur Nolot.
Comme souvent, à cette époque, les commerces sont nombreux en ville, en voici quelques noms : la charcuterie de M. Bretton, la boucherie de M. Billebauld, les épiceries merceries de M. Cheuillot, Cotté, Darbois, Foulard, Prot, Renaud, les boulangers, Boujet et Pellerin.
Mais revenons à cette triste histoire de la tuerie du moulin de la Grange, et voyons dans quelles circonstances ce crime a été commis. Monsieur Pèlerin, boulanger à Grandchamp, avait comme ouvrier un nommé Gaston Charles Picard, âgé de 16 ans, né à Villiers-Saint-Benoît. Dans la nuit du 25 décembre, vers deux heures du matin, Gaston arrive au moulin de la Grange exploité par les époux Pommeau.
Il tambourine à la porte et demande que l’on donne rapidement des sacs de farine à la demande de son patron M. Pellerin. Monsieur Pommeau, bien qu’étonné de cette demande nocturne, réveille son jeune domestique, nommé Mougeot, pour préparer les sacs et atteler un cheval pour le transport.
Tout à coup, plusieurs détonations retentissent dans le moulin, Gaston Picard vient de faire feu sur le jeune domestique âgé de 15 ans. Monsieur Pommeau, voulant stopper la furie de Gaston, essaya de le désarmer, et les deux hommes roulèrent à terre, et de nouvelles détonations retentirent.
Mortellement atteint, M. Pommeau eut encore la force de crier à sa femme : « Sauve-toi, il va te tuer aussi ! » N’ayant plus de balles dans son revolver, Gaston Picard frappa violemment Madame Pommeau à la tête à plusieurs reprises avec un chandelier en fer. Étant couverte de sang et inanimée, Gaston la crut morte et l’abandonna.
Alerté par les détonations et les cris, le fils de Mr Pommeau, Alcide, accourut, découvrant le cadavre de son père près de la porte d’entrée de la cuisine, et les corps inanimés de sa mère et du jeune domestique. Se voyant découvert, le meurtrier se sauva dans la direction de Villiers-St-Benoît pour se cacher dans l’un des greniers de la ferme des Chaumes Blanches, où il parvint à se cacher deux jours, avant que les gendarmes ne l’arrêtent et ne l’incarcèrent à la gendarmerie de Villiers-Saint-Benoît.
La nouvelle de son arrestation s’est vite répandue dans le pays, et plus de six cents personnes de Grandchamp et Villiers-Saint-Benoît se réunirent devant la gendarmerie pour crier « À mort, tuons le nous-mêmes ! »
Au cours du procès, le jeune assassin avoua qu’il voulait voler le meunier pour donner de l’argent à une femme. Appelés à la barre, tous les témoins dirent que Gaston était un garçon violent, d’un caractère irascible, laissant partout où il passait un très mauvais souvenir, imposant à ses camarades une véritable terreur.
Au cours du procès, on décrivit aussi l’admiration qu’il vouait aux bandes d’Apaches du Paris de la Belle Époque et aux bandits célèbres, Bonnot, Garnier, Valet et Lacombe.
Le procureur de la République, M. Philipon, conclut rapidement la préméditation d’un crime atrocement accompli, sans remords et avec une responsabilité absolue, ce qui l’amènera à demander la peine capitale. S’en suivit une très belle plaidoirie de la part de l’avocat M. Paul Viven, qui demanda la clémence du jury, afin de sauver de la guillotine ce mauvais garnement de 16 ans et demi.
« Ne le guillotinez pas ! », conclut-il, « Envoyez-le au bagne à perpétuité : peut-être pourra-t-il racheter son forfait. »
Après vingt minutes de délibération, le jury apporta son verdict affirmatif sur toutes les questions, sans admission de circonstance atténuante. L’arrêt ordonna que l’exécution de Gaston Picard ait lieu sur une place publique d’Auxerre.
Un recours en grâce présenté par l’avocat Paul Viven aux jurés ne recueillit que cinq signatures.
Le monument aux morts de Charny Orée de Puisaye
Le 9 novembre 1896 a eu lieu, à Charny, l’inauguration du monument élevé à la mémoire des enfants du canton, morts pendant la guerre de 1870-71 et pendant des expéditions coloniales.
Le général Langlois, M. Loup, député, le marquis de Tryon de Montalembert, conseiller général, ainsi que tous les maires du canton et les autorités locales, assistaient à la cérémonie.
Plusieurs discours ont été prononcés et le soir, un grand banquet a réuni 120 convives.
Suite au projet d’accessibilité du centre bourg de Charny Orée de Puisaye et la prévision de déplacer le monument aux morts afin d’accueillir diverses manifestations comme par exemple l’extension du marché le dimanche, j’ai imaginé cette rue sans le monument et sans voitures grâce à ce petit montage photo.
Maintenant que les ballons rouges ont fait décoller le monument aux morts, reste à savoir maintenant où les ballons vont finir par le déposer. ?
Carte Postale Ancienne de Villefranche-Saint-Phal-Le-Lavoir
Villefranche-Saint-Phal-Le-Lavoir – Imprimerie librairie H Hamellin Joigny –
Continuons notre balade dans les pas de Laurent, mais à la belle époque…
Villefranche en 1900 compte 822 habitants et son maire est M. Vié. Comme d’habitude à cette époque, les épiceries-merceries ne manquent pas et c’est pas moins de 7 magasins installés sur la commune. Citons les noms de ces commerçants qui ont fait vivre cette ville et commençons par M. Bourreau Ernerst, M. Delapierre, Mme Vve Durant, M. Giroux, M. Séjourné, Mme Vve Tharrinet et M. Boureau Eugène.
Quelques mots sur cette période que l’on a appelée « La belle époque » Ces années ont succédé à la guerre franco-prussienne de 1870 et jusqu’au début de la grande guerre de 1914/1918. Si le nom de cette époque sonne bien à l’oreille la vie pourtant pour une grande partie de la population, n’était pas toujours facile.
Les Villefranchoises sont nombreuses dans ces années, à venir à ce lavoir laver leur linge, mais aussi discuter et alimenter comme c’était souvent le cas, les commérages et les petits faits divers qui faisaient la vie de ces villes et villages français.
Les tâches ménagères qui aujourd’hui nous semblent les plus simples sont rudes et pénibles en 1900. Ces femmes restaient pendant plusieurs heures agenouillées et le dos cassé avec comme seul accessoire une caisse en bois garnie de paille ou d’un linge plié pour reposer les genoux. Le lavage terminé, il fallait ramener son linge à l’aide bien souvent d’une brouette pour l’étendre sur les fils à linge.
À bientôt avec d’autres cartes postales de nos communes de Charny Orée de Puisaye.
Merci à Gégé pour la carte
Carte postale Ancienne de Malicorne – Rue du Commerce
Carte postale Ancienne de Malicorne – Rue du Commerce
Bonjour à tous
Un petit tour dans les années 1900 à Malicorne. En 1900 le maire est M. Darbois ( S) et les Malicornais sont au nombre de 460. Citons deux agriculteurs à cette époque M. Baraduc et M. Gautrot.
La famille Montreuil et une vieille famille de Malicorne, à l’époque où cette carte postale a été éditée, Mme Montreuil avait déjà plus de 65 ans et bien connue des Malicornais et Malicornaises, mais laissons tourner l’horloge du temps et nous voilà en 1934…
C’est un jour de Fête à Fontenouilles, Mme Montreuil demeurant à Malicorne (Yonne) a atteint aujourd’hui 29 octobre 1934 sa centième année. La célébration de la longue vie de l’heureuse centenaire a eu lieu au cours d’une fête organisée par la municipalité. Mme Montreuil, très valide, a gardé une lucidité extraordinaire ainsi qu’un appétit formidable.
Mariée à dix-neuf-ans, elle perdit son mari, âgé de 83 ans, en 1911. Elle eut treize enfants, dont trois étaient encore vivants avant la seconde guerre mondiale.
A bientôt avec d’autres cartes postales de cette époque..
Pascal