Boissy-Saint-Leger – l’Accident d’avion des frères Morane le 5 octobre 1910

Boissy-Saint-Leger - l'Accident d'avion des frères Morane le 5 octobre 1910

Boissy-Saint-Leger – l’Accident d’avion des frères Morane le 5 octobre 1910

L’appareil après la chute des fréres Morane le 5 octobre 1910 
Carte photo , Photographe Reitter, 26 boulevard de Créteil, à Saint Maur 
Dos séparé – circulé à découvert
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Cette carte postale est légèrement abimée en haut à gauche mais ce petit défaut ne retire en rien à la rareté de cette carte photo qui reste un témoignage de cet accident des Frères Morane.

Voici ce que l’on pouvait lire le 06 octobre 1910 sur le Petit Parisien:

— Je partirai demain matin, si le temps n’est pas trop mauvais,  m’avait déclaré avant-hier soir Léon Moran descendant de son appareil après ses ultimes essais.

L’audacieux aviateur fit ce qu’il avait dit Mais, hélas ! comme on le verra plus loin, le succès n’aura pas récompensé son courage- A l’heure actuelle, Léon Morane et son frère Robert, qu’il rêvait de voir partager sa gloire, gisent grièvement blessés sur des lits d’hôpital
Le départ..! 
Dès le lever du jour, Morane et son frère se rendaient au hangar qui abritait leur appareil sur le champ de manœuvre d’lssy-les-Moulineaux.

Le départ : Déjà des mécaniciens jetaient aux agrès un dernier coup d’œil et faisaient le plein des réservoirs d’huile et d’essence,

M. Blériot, constructeur de l’appareil, avait tenu à être là et s’assurer par lui-même du bon état de marche du monoplan à deux places qui allait emporter les deux jeunes gens. Continuer la lecture

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Juin 1912 – Angers-1er grand prix d’aviation de l’aéro-club de France – Départ de Labouret sur son Navire aérien – Biplan Astra

Angers-1er grand prix d'aviation de l'aéro-club de France - Cliquez sur la carte pour l’agrandir et en voir tous les détails

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13 – Circuit d’Anjou 
Angers – 1er Grand Prix d’Aviation de l’Aéro-club de France
Angers – Cholet – Saumur ( 16 &17 juin 1912)
L.V – Phot. – Édition Officielle 
Départ de Labouret sur son Navire aérien – Biplan Astra – Moteur Renault – 100 HP – 12 cylindres

Voici la folle histoire du grand Prix d’Aviation de l’Aéro-club de France le 16 et 17 juin 1912 , comme on pouvait la lire sur le Petit Parisien au lendemain de ce grand prix.

Le sort en est jeté ! Le Grand Prix d’aviation de l’Aéro-Club de France est commencé. Comment et quand se terminera-t-il ? C’est, à l’heure où j’écris, le secret de l’avenir, de l’avenir qui n’est à personne.  
Je m’explique :
Depuis des années, avec l’aviation, après l’automobile, j’ai vécu des Instants qui marquent, éprouvé des émotions fortes, admirer des audaces inouïes! Ce furent des heures parfois tragiques ; mais jamais encore je n’ai ressenti peut-être d’aussi, fortes secousses morales que celles éprouvées ce matin.
Après une aube claire, petit à petit, et montant avec le soleil, le vent s’est levé, augmentant de force au fur et à mesure que les minutes coulaient. A huit heures, à l’aérodrome, sous un ciel bas, tourmenté, sombre à désespérer, les nuages fuyaient; les grands peupliers sur la route se courbaient dans la rafale ; drapeaux et toiles de hangars claquaient
Certes, en de semblables circonstances, on ne partirait pas : c’était l’avis presque unanime.
M. Deperdussin déclarait :
— Mes hommes restent ici !
M. Esnault-Pelterie prenait la même décision.
Mais c’était compter sans les audacieux, les « risque-tout », que tout à la fois on admire et on critique.
Bientôt, en effet, le bruit se répandait « . les Blériot vont partir et les Morane et les Nieuport
Et c’est ainsi que, quelques instants après, nous vivions les grands émois.
Les départs
Sur l’herbe rase et rare, dans les nuages de poussière blanche soulevés par la violence du vent, et qui viennent nous aveugler, Garros a fait amener son appareil. Tous ceux qui sont la, la cinquantaine de constructeurs, de journalistes autorisés à venir sur la piste, se regardent. Des contractions se voient sur les visages ; d’aucuns osent parler et ne cachent pas leurs sentiments. Des accusations dures sont portées, dans la nervosité ambiante, contre ceux qui osent donner le départ.
Et pourtant, il n’en peut être autrement : les commissaires ne peuvent refuser le départ à un concurrent alors que celui-ci le demande, conformément à un règlement connu et accepté jusque dans ses conditions les plus draconiennes. Ainsi, des braves vont partir.
. Garros, chaudement couvert de maillots — car il fait froid — la tête enveloppée d’un passe-montagne blanc, est monté sur son monoplan et vérifie ses commandes. Le moteur, à cet instant, est toujours au repos.
Placé près de l’aile droite de l’appareil, j’entends le vent siffler dans les haubans du Blério, que quatre hommes retiennent; et ce sifflement a quelque chose de sinistre.
Personne ne dit mot. Le chronométreur, seul dans le silence poignant, annonce à Garros qu’une minute seulement le sépare de son heure de départ.
Alors, en route !
Le moteur est mis en marche et, sur un signal du pilote, les hommes lâchent prise.
En quelques mètres, pris par ce vent terrible, sous l’effort de l’hélice, Garros a décollé. A dix mètres, une rafale l’abat ; il remonte, saute d’une aile sur l’autre ; l’appareil se cabre, pique du nez, mais il s’en va et monte, monte toujours.
A 500 mètres environ d’altitude, dans un vent plus régulier, Garros vire et prend la direction de Cholet. Peu à peu, il disparaît au loin dans le plomb du cieL C’est une inoubliable vision

Circuit d'Anjou-Angers-1er grand prix d'aviation de l'aéro-club de France-1912

Circuit d’Anjou-Angers-1er grand prix d’aviation de l’aéro-club de France – Cliquez sur la carte pour l’agrandir et en voir tous les détails

Très simple, presque inaperçu, Bedel s’installe sur son siège. Léon Morane, très grave, regarde son pilote.
A 9 h. 10, à son tour, il s’envole ; mais l’impression est mauvaise. Plus que celui de Garros encore, son appareil est bousculé. Léon Morane est furieux.
— Pourquoi avez-vous laché ? crie-t-il à ses mécaniciens. Vous voyiez bien que le moteur ne tournait pas à son régime.
Il est maintenant trop tard : pris dans la vague aérienne, terriblement houleuse, Bedel n’a plus qu’à se défendre de son mieux.
Bientôt vaincu, d’ailleurs, à deux kilomètres du départ, il est plaqué à terre par le vent arrière et l’audacieux atterrit, brisant son appareil et, par une chance inespérée, ne se faisant aucun mal.
Mais voici mieux :
Legagneux, riant, blaguant, l’œil clair, suivi de Martinet plus sérieux, arrive à son tour, accompagnant son appareil ; et, a 9 h. 20, tous deux s’envolent.
L’admiration et l’émotion sont à leur comble. Très joliment, sur le nouvel appareil Zens, tous deux disparaissent
AH. 45, Espanet, sur son Nieuport, part à son tour. Puis, c’est Helen ; et puis Hamel avec un passager, M. Sassonne.
Et c’est tout pour ce matin. Les plus audacieux sont partis ; les autres demeurent, attendant l’accalmie.
Cette attente est, du reste, vaine ; ce n’est qu’assez tard dans l’après-midi, et alors que tout espoir de boucler en temps utile les trois tours réglementaires est perdu, que le vent tombera enfin.
Entre temps, un autre audacieux, Brinde-jonc des Moulinais, s’était décidé à affronter lui aussi la tempête, et avait, à midi 15, quitté l’aérodrome d’Avrillé.
Anxieusement, les spectateurs de l’aéro-drome d’Angers, après avoir vu s’éloigner Hamel, attendirent des nouvelles. Elles ne tardèrent pas à arriver, excellentes d’abord. C’est ainsi qu’on apprit le passage successif à Cholet, de Garros, à 10 h 28 ; Espanet, à 10 h. 29 ; Hamel, a 10 h. 58.
Puis, brusquement, vers onze heures l’on nous annonça que Legagneux avait fait une terrible chute.
Fort heureusement, la réalité était beaucoup moins grave
Legagneux, drossé par la tempête, avait été déporté à l’ouest de la ligne du circuit. Alors qu’il arrivait en vue de Montrevault, à la Salle-Aubry, il voulut atterrir. Plaqué durement au sol par une rafale, sa descente fut une véritable chute. L’appareil fut endommagé, mais l’aviateur n’eut pas grand mal : une légère luxation de la jambe et une bénigne foulure du poignet.
Quant à Martinet, le passager de Legagneux, il s’en tira avec de légères contusions
D’autres incidents sans aucune gravité du reste  se produisirent et obligèrent quelques-uns des concurrents à s’arrêter. C’est ainsi qu’Helen, le champion du Nieuport, fut arrêté par une légère panne de moteur à Doué-la-Fontaine, au cours de son premier tour. Son camarade Espanet fut victime du même accroc au second tour, à Cholet.
Ces incidents furent particulièrement regrettables, car on avait beaucoup remarqué les envolées merveilleuses de ces deux aviateurs et la tenue impeccable de leurs Nieu-port dans le vent. Leurs appareils, qui avaient fait une Impression énorme, méritaient un meilleur sort.
Enfin, Hamel, qui avait accompli merveille
son premier  tour, fut contraint de s’arrêter à Cholet lorsqu’il y atterrit pour une seconde fois.

LA MERVEILLEUSE COURSE DE GARROS : Des six aviateurs partie le matin, seul Garros restait donc en course

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Bourget Aviation le Monoplan-Benard – L’oiseau Tango de Tarascon et Laulhé – Paris New-York

Bourget-aviation-Monoplan-Benard-l’oiseau Tango de Tarascon et Laulhé- Paris-New-York- Cliquez sur la carte pour l’agrandir et en voir tous les détails

Bourget Aviation le Monoplan-Benard 
L’oiseau Tango de Tarasconet Laulhé – Paris New-York
éditeur Rigal – GBouchetal Phot-edit, 72 Bd de l’Hôpital Paris 
Dos séparé – non circulé

LES PRÉPARATIFS  DE L’ OISEAU TANGO » TOUCHENT A LEUR FIN
Les préparatifs de l’Oiseau Tango, le monoplan Bernard, construit sur les plans de l’ingénieur Hubert, en vue de la traversée de l’Atlantique projetée par Tarascon et Laulhé, touchent à leur fin.

L’expresse du Midi : L’avion « Tango » fera aujourd’hui les essais de consommation, Le Bourget, 2 septembre 1927
Des essais du canot pneumatique de « l’Oiseau Tango » ont été effectués hier matin à Suresnes. Ce canot construit pour 3 personnes peut tenir la mer fort longtemps. Il porte l’inscription « Les Mouettes « , un poste de T. S. F. est installé à bord, réglé sur la longueur d’ondes de 600 mètres. Le radio-télégraphiste Ducaud a été définitivement choisi comme devant être le troisième membre de l’équipage Tarascon et Laulhe.
L’avion tango a été pesé hier soir à vide sur la bascule du port aérien du Bourget, comportant toutefois- ses accessoires. Son poids est de 2.115 kilos. Aujourd’hui auront lieu des essais de consommation sur la distance Paris-Abbeville et Paris-Marseille, avec escale au Bourget pour le ravitaillement.
Tout doit être prêt au début de la semaine prochaine.

Deux mois après ces essais, le 06 novembre 1927 l’ingénieur Jean Hubert qui avait construit l’Oiseau Tango, à bord duquel Tarascon et Laulhé projetaient de tenter le raid Paris-New-York … se tue en auto.  

 

 

 

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Blériot et sa famille – Le célèbre aviateur Français

Bleriot et sa famille-le celebre aviateur français

Bleriot et sa famille-le célèbre aviateur français – cliquez sur l’image pour l’agrandir

Blériot et sa famille – Le célèbre aviateur Français

Le célèbre Aviateur Français a passé le premier sur son Monoplan le détroit du Pas-de-calais, le 25 juillet 1909

Dos séparé – circulé à découvert le 20 juillet 1910

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Voici le héros de tous les français en cette période de l’année 1909, sur cette carte postale Louis Charles Joseph Blériot pose avec sa petite famille, sa femme Jeanne Alicia Vedene qu’il épouse le 21 février 1901 à Bagnères de Bigorre et quatre de ses cinq enfants connus, Louis, Marcel, Jean, Simone, Geneviéve et Nelly.

Voici ce que l’on pouvait lire sur le Petit Parisien le lundi 26 juillet 1909 au lendemain de son exploit :

Le 25 juillet 1909 restera une date célèbre dans l’histoire de l’aviation.
Hier, en effet, pour La première fois, un homme, un audacieux, maîtrisant la loi de la pesanteur, emporté sur les ailes de l’oiseau artificiel que son génie a créé, a volé d’une terre à l’autre au-dessus des flots.
Blériot conservera cette gloire extraordinaire d’être le premier humain qui aura abordé dans l’ile anglaise en aéroplane.
Son triomphe est celui d’un Français; C’est un peu le nôtre, celui de tous les Français.
Loin de suivre les chemins déjà tracés  en aviation, Blériot, hardiment, sans se laisser décourager par d’ingrats débuts, avec la foi d’un apôtre, d’un illuminé, chercha des principes nouveaux, et, après de longs et pénibles efforts, établit le merveilleux monoplan avec lequel il vient de triompher.

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Marine nationale – Exercice – Cerf volant du capitaine Saconney

Marine nationale -exercise du cerf volant du capitaine Saconnay - Cliquez   sur la carte pour l’agrandir et en voir tous les détails

Marine nationale -exercise du cerf volant du capitaine Saconnay – Cliquez sur la carte pour l’agrandir et en voir tous les détails

Marine nationale – Exercice du cerf volant du capitaine Saconnay – Vue prise du poste d’observation à 150 mètres d’altitude 

éditeur ELD   ( Ernest Louis le Deley )

Dos séparé – non circulé

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Voici une carte postale ancienne pour les amoureux de la marine nationale et je sais qu’ils sont nombreux.

Orthographié Saconnay avec un « A » sur cette carte postale, Jacques Théodore Saconney naît à Turin le 18 janvier 1874, il entre en 1885 à l’école Polytechnique et ensuite pour deux ans à l’école d’application d’ Artillerie et du Génie à Fontainebleau.

Sous-lieutenant en 1897, lieutenant en 1899 et général de division en 1929 il quitte l’armée en 1934 et décède  le 14 juillet 1935 à Dijon.

 Depuis 1904, Saconney est en relation régulière avec la marine pour des essais de photo aérienne. En 1911, un nouveau problème apparaît. Du fait de l’abandon des voiliers, les marins perdent les hautes superstructures des mâts comme point d’observation et l’ennemi étant lui aussi au ras de l’eau, il devient plus difficile à déceler. Parallèlement, l’artillerie marine progresse et elle peut tirer efficacement à 10 km. Le premier qui voit ayant l’avantage, il devient nécessaire d’élever un observateur. Les avions ne sont pas encore envisageables et les ballons à gaz sont repérables, très encombrants et risquent d’être incendiés par les escarbilles des chaudières des navires.

Restent les cerfs-volants. Les essais ont lieu du 8 août au 11 septembre à bord du croiseur Edgard Quinet en Méditerranée. Le matériel mis au point à terre doit être légèrement modifié à cause de l’exiguité de la plage arrière du cuirassé d’où sont effectués les lancements. L’observateur est facilement élevé jusqu’à 500 m de hauteur, mais Saconney juge que 300 m suffisent parce qu’au-dessus l’opacité de l’atmosphère diminue la vision. Le vol est possible à peu près dans toutes les conditions de vent. Il suffit d’utiliser le vent apparent résultant du vent réel et de celui engendré par la vitesse du navire, l’Edgard Quinet, qui file 25 nœuds.

En mars 1912, Saconney exerce des marins aux ascensions humaines à Saclay. Les expériences se poursuivent sur le bâtiment « La Fourche » du 6 septembre au 20 octobre , puis en 1913 à nouveau sur le « Quinet » du 17 mai au 7 juin, cette fois au cours des grandes manœuvres navales. Quelques hauts gradés montent dans la nacelle et se déclarent enchantés. Le cerf-voliste Donzella, alors sous les drapeaux, participe lui aussi aux manœuvres. La réussite n’est qu’apparente, la commission chargée d’évaluer les essais conclut que « les cerfs-volants ne sont susceptibles d’aucune utilisation militaire pratique et qu’il n’y a pas lieu d’adopter ce matériel dans la Marine de guerre ».

Ce refus est imputable en partie aux exigences des cerfs-volistes sur la direction des navires en fonction du vent. Selon Pantenier, le système Saconney nécessitait que les cerfs-volants soient très proches les uns des autres sur le câble et ce montage compliquait le lancement sur l’espace réduit d’un navire. Finalement, la marine adopte les ballons cerf-volant pour l’observation.

Pour tout savoir sur Jacques Théodore Saconney c’est sur l’excellent site :  Cerf volant ancien 

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