Morand indre et Loire – Cylindre à vapeur – Route de Dame-Marie

7 – Morand indre et Loire – Cylindre à vapeur – Route de Dame-Marie.

Un petit clin d’œil à Dany, cartophile et passionné par le monde rural de la belle époque.
Située en Indre-et-Loire et plus exactement à 40 km de Tours et 5 km d’Autrèche, la petite ville de Morand en 1910, compte pas moins de 386 habitants administré par le maire M. Cruchet.
Madame veuve Pigoreau, outre son rôle de buraliste à Morand, est aussi l’éditrice de cette splendide carte postale.

Je ne sais pas si la ville compte beaucoup de petits commerces aujourd’hui, mais en 1911, les commerçants ne manquent pas. M. Rouenn, M. Mercier, M. Pigoreau et M. Reboussin tiennent les épiceries. Le bon pain de 4 livres est l’affaire de M. Chapron, le boulanger. Un problème d’attelage, direction l’atelier de M. Bouchet, le charron. Un harnais ou une bride cassé, les bourreliers, M. Lamoureux ou M. Cruchet en feront leurs affaires.
Comment ne pas parler de la vie rurale en regardant cette carte postale, rendez vous compte, pas moins de 22 millions de paysans travaillent la terre, représentant quasiment la moitié de la population française de cette époque. En 1910, la ville de Morand n’échappe pas à la règle et les agriculteurs sont nombreux. M. Gougeon, M. Leloutre, M. Moussu-Gilbert, M. Nollet-Delaieu et M. Reboussin ont pour tâche d’exploiter les terres de la commune. Il est important de noter également les entreprises de Battage implantées sur la commune qui mettaient leurs services à disposition des agriculteurs, tels que M. Fouchard, M. Gougeon, M. Meslier ou M. Gonnet.

 

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Courtenay – Café du Cygne Place Armand Chesneau – Chez Chevenot

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Bonjour à tous.

Les cartes postales tirées sur papier photographique (bromure) comme c’est le cas de cette carte du café Chevenot, sont plus rares et se distinguent des cartes postales sur support papier réalisées par l’intermédiaire d’un procédé mécanique d’impression.

Généralement un commerçant qui désirait voir son nom sur une carte postale et son nom en tant qu’éditeur devait passer commande au minimum de 500 à 1000 cartes postales à un imprimeur. Cette grosse commande était intéressante pour les magasins vendant un très grand nombre de cartes postales.

Pour les autres petits commerces, il était plus facile et surtout moins onéreux de demander à un photographe de la région de prendre un beau cliché de sa famille devant la boutique et de faire développer, toujours par le photographe cette photo à 5 ou 10 exemplaires avec au dos les inscriptions carte postale, correspondance et adresse.

Ensuite, ces cartes postales photos pour la plupart étaient le plus souvent envoyées à la famille ou aux amis proches ou gardées dans un tiroir. Pour toutes ces raisons, ces cartes sont assez rares et bien souvent difficiles à localiser par manque de légende.

À la Belle Époque, la carte postale est comme j’aime à le répéter le SMS d’aujourd’hui. Ce sont des dizaines de millions de cartes postales qui voyageront en France et à l’étranger pendant cette période.

Une petite mise en garde quand même avant l’achat de ces cartes photos dites localisées ; l’oblitération d’un timbre, une correspondance avec le nom d’une ville ou d’une rue, un nom propre rajouté au verso, ne sont pas toujours des preuves irréfutables de localisations.

La vraie localisation à 100 % d’une carte photo est la preuve par l’image et en voici la démonstration. Un bottin des années 1900 de Courtenay et le nom de Chevenot est visible, mais un café Chevenot existe aussi à Paris, à Lyon et dans d’autres villes de France. Reste à trouver maintenant les petits détails qui pourront nous certifier que ce café était bien situé à Courtenay ou ailleurs.

Bien sûr la connaissance de sa ville est une priorité, mais en plus de 100 ans tout ou presque a bien changé. Reste la comparaison avec d’autres cartes postales de Courtenay de cette époque pour trouver les petits détails qui vont nous faire avancer dans cette enquête.

Après quelques heures à manipuler et scruter les cartes… bingo! sur une carte de 1900 de la place du marché, le porche ressemble à celui de notre photo. Et voilà, ne reste plus qu’à faire un petit montage photo comme preuve et une colorisation de la photo du café, juste pour le plaisir des yeux.

Maintenant que la preuve est faite, nous pouvons aller voyager à la Belle Époque place du marché, aujourd’hui Place Armand Chesneau à Courtenay et plus précisément à l’entrée du passage du Cygne.

Pascal 

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GASTON CHANDIVERT – Artiste, Poète, Compositeur, Chansonnier, Marbrier et Sculpteur.

Bonjour à tous

Qui suis-je ?… Je suis né à Courtenay au 19ème siècle, j’étais connu pour mon talent de chansonnier compositeur et de poète. Vous avez trouvé ?

Et non, je ne suis pas Aristide Bruant.

Je suis Gaston Chandivert né à Courtenay en 1876, artiste, poète, compositeur, chansonnier, marbrier et sculpteur.

Je me suis marié en 1904 avec Clotilde Germaine Moreau à Meung sur Loire dans le Loiret. Je vais passer le plus long de ma vie dans le Loir-et-Cher et plus exactement à Saint-Léonard-en-Beauce.

Même si mon talent est reconnu en tant que chansonnier compositeur, je serai obligé de reprendre le métier de mon père marbrier pour subvenir aux besoins de ma famille. Eh oui, j’ai eu 10 enfants, malheureusement mes deux plus jeunes fils décéderont en 1920 d’une broncho-pneumonie.

Malgré ce malheur, j’ai toujours eu une foi chrétienne sans faille et j’ai cherché mon inspiration dans le calme de la beauté de la nature, dans l’amour et la grandeur du foyer familial. De nombreuses de mes chansons racontent justement cet amour, mais j’ai aussi écrit des chansons plus populaires comme ” le bonnet de ma promise”. De nombreux journalistes et critiques ont comparé mes œuvres au grand poète et chansonnier Pierre Dupont.

Bien sûr, ce n’est pas avec les 1 franc 75 que je touchais sur la vente des fiches de mes chansons et des rares représentations que je pouvais subvenir aux besoins de ma grande famille. J’ai donc repris le métier de mon père qui était marbrier, j’ai exécuté et sculpté de nombreuses pierres tombales et de nombreux monuments aux morts.

J’ai gravé sur le marbre des phrases célèbres comme sur le mausolée des poilus de la grande guerre de la ville de Mer “ Qui que tu sois, passant, salue les héros tombés pour ta liberté”.

Et voilà et comme tout a une fin, pour moi cela sera le 3 novembre 1967 à l’âge de 91 ans. Je serai inhumé à Saint-Léonard en Beauce en Loir-et-Cher. Ma vie aura été bien remplie, j’ai été poète, chansonnier, marbrier, père de 10 enfants et enfant de Courtenay.

Juste pour finir mon histoire un petit couplet d’une de mes chansons : Blé qui lèves.

Suis allé voir mon champ
Qui s’étire au soleil couchant.
Tout l’hiver endormi,
Mon champ s’éveille rajeuni…
Salut, mon champ,
Salut, mon pain.
Blé qui lèves,
Cherche au cœur des sillons
L’or béni des moissons.
Grandis, grandis sans trêves.
Blé qui lèves. Espoir de si beaux rêves !

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Courtenay la rue de Villeneuve d’hier à Aujourd’hui

 

Courtenay ( Loiret) Rue de Villeneuve

Partons faire un petit tour en 1910 rue de Villeneuve.

En regardant attentivement cette carte postale, on peut voir les nombreux magasins qui existaient dans cette partie de rue à cette époque. À droite, l’épicier est sorti de sa boutique pour être immortalisé par le photographe.

Un peu plus loin sur la gauche, la boutique du maréchal-ferrant M. Valtat. Quasiment en face, l’enseigne d’un café billard, un des 10 cafés où les Curtiniens pouvaient se désaltérer sans oublier bien sûr les trois hôtels qui servaient aussi un petit verre aux plus assoiffés.

Au loin, l’un des premiers garages installés à Courtenay et une enseigne publicitaire pour la marque Michelin. Comme vous pouvez le constater, ce ne sont pas les voitures et encore moins les camions qui troublaient la tranquillité de cette rue en 1910.

Ci-dessous, un petit montage sur une image Google-maps de ce même endroit 115 ans après l’édition de la carte postale. Pas la peine de regarder de près cette image, vous ne trouverez plus de boutiques ou de petits métiers.

À bientôt avec d’autres cartes postales de Courtenay.
Pascal

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COURTENAY – les pêcheurs à la ligne sur le Bief du moulin de la Maladrerie

Et si on allait faire une petite partie de pêche dans le bief du moulin de la Maladrerie. ?

Nous sommes dans les années 1910, à cette époque le maire de Courtenay est M. Chesneau et son juge de paix M. Grelliche. En ce qui me concerne, pas de partie pêche sans une bonne bouteille de vin et du petit salé.

En 1910, nos pêcheurs de la Cléry devaient eux aussi être passés dans une des trois charcuteries de Courtenay tenues par de M. Lhermitte, M. Patard ou M. Raignault pour acheter du petit salé ou un bon saucisson. Pour le vin, M. Luquet, M. Michot ou M. Narbonne étaient les vendeurs les plus connus des Curtiniens.

Voilà ce que l’on pensait à la belle époque de la pêche à la ligne. La pêche était considérée comme la chasse du pauvre, un plaisir de tous les âges, un passe-temps pour les travailleurs retraités et un moment de détente bien mérité pour les ouvriers après une semaine passée au travail, dans l’atmosphère enfumée des usines ou des ateliers.

La classe laborieuse formait en 1910 à elle seule 90 % des habitués des bords de l’eau et de la pêche à la ligne. Par des belles journées ensoleillées, les heures à la pêche passent sans que l’on s’en aperçoive, tout simplement en humant à pleins poumons l’air pur et vivifiant de la campagne et en regardant son bouchon.

N’allez pas croire que ces pêcheurs à la ligne remplissaient des bourriches de truites sauvages. En 1910, la disparition des truites indigènes inquiète déjà de nombreuses personnes qui pensent que les déversements de truites arc-en-ciel pour le repeuplement des cours d’eau ne sont pas une très bonne solution. Des personnes vont même jusqu’à représenter cette espèce comme ne justifiant pas les éloges qui lui étaient presque unanimement accordés dans les années 1900.

En effet, presque toujours, les rivières positivement favorables à la truite commune conviennent moins bien à la truite arc-en-ciel, et réciproquement. D’une façon générale, sans s’exclure mutuellement, les deux espèces ne paraissent pas pouvoir être, avec avantage, mises ensemble dans une même rivière, attendu que, d’ordinaire, dans ce cas, une des deux seulement réussit d’une façon satisfaisante.

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