Dunkerque – Le Travail au Port – Bois de Mines
édition Cayez 1905
Dos séparé – circulé à découvert en 1906
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A la fin du XIXème siècle, avec l’ancrage du chemin de fer, Dunkerque développe son rôle d’entrepôt et devient le 3ème port de France. Une huilerie s’installe, faisant progresser l’importation d’oléagineux, puis une scierie mécanique. Mais le grand pourvoyeur de travail sera l’industrie du jute qui emploiera jusqu’à 5 000 salariés en 1914. En 1898, les Ateliers et Chantiers de France sont fondés à Dunkerque. D’autres sociétés viendront enrichir le tissu industriel local, favorisant le trafic portuaire : Usine de Borax en 1900, l’usine Lesieur en 1908, l’usine des Dunes en 1912. A l’automne 1914, les Allemands sont bloqués par les troupes
franco-britanniques : la Bataille de l’Yser débute. Dès 1915, les canons à longue portée pilonnent la ville. En 1918, le bilan est lourd : 1 500 soldats et officiers dunkerquois morts pour la France, 410 immeubles détruits, 2 370 habitations endommagées. La ville subit donc de très lourdes pertes et le Port doit son salut au général Foch intervenu avec force auprès des autorités anglaises, pour contrecarrer leur plan de destruction des installations portuaires, dans la crainte d’une ultime offensive allemande. Durant la seconde guerre mondiale, Dunkerque subit l’occupation la plus longue de France. Après 5 ans de siège, la ville est rasée à 90 % et le port est devenu une lagune maritime envasée, soumise au jeu des marées. L’occupant avait fait sombrer de nombreux engins et navires dans les écluses, les darses et les bassins. (Histoire du Port de Dunkerque)