Histoire de l’Aviation – 13 Janvier 1908 Farman sur Voisin gagne le prix Deutsch-Archdeacon
Carte N° 24 – Photo S.A.F.A.R.A reproduction interdite
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Le samedi 11 janvier 1908, en petit comité, Henri Farman avait fait quelques, essais qui lui avaient donné toute satisfaction. Il décidait alors de s’inscrire pour le Grand Prix fondé par MM. Deutsch (de la Meurthe) et Archdeacon. Le 13 janvier 1908, dès neuf heures, au champ de manœuvres d’Issy-les-Moulineaux, Farman était auprès de son appareil, surveillant l’ultime réglage. À dix heures, tout est prêt, et le soleil, le soleil de la victoire, brille, radieux, échauffant un peu l’air glacial de cette belle matinée d’hiver. M. Farman s’installe alors dans son Appapeil, placé à 30 mètres du premier drapeau. Derrière, lui, des automobiles rapides vont
emmener MM Kapferer, Archdeacon et de la Vaulx, cependant que M. Blériot va se poster au pied du second drapeau, aux 500 mètres. À dix heures un quart, Maurice Herbster, le mécanicien d’Henri Farman, fait, de terre, partir le moteur en tournant l’hélice à la main. Aussitôt, l’appareil se met en marche, roulant sur le sol pendant 20mètres environ, puis, à 2 ou 3 mètres avant la première perche, s’enlève. Les spectateurs, rares, retiennent leur respiration, l »homme oiseau va-t-il réussir ? Henri Farman, à bord de son aéroplane, doucement plane à 3, 4, 5, 8 mètres. Le second drapeau est maintenant proche Henri Farman s’élève encore. Dix mètres au moins le séparent alors du sol glacé. Nous vivons un moment inoubliable, l’homme oiseau commence son virage. Avec une rectitude absolue, il le continue et le termine. Le drapeau est doublé, Farman est sur le chemin du retour. Petit à petit il se rapproche du sol voici le poteau d’arrivée l’ homme abaisse son gouvernail, arrête son moteur et, doucement, vient atterrir à l’endroit même d’où il était parti. Le chronométreur annonce une minute vingt-huit secondes de vol. C’est fait: Le Grand Prix de l’aviation est gagné.