Histoire de l’aviation – 8 juin1905 – G.Voisin sur son planeur Archdeacon remorqué par la Rapiére vole 150 mètres à 15 mètres de haut.
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Une remorque reliait l’aéroplane au canot la « Rapière », que pilotait M. Tellier fils. Au signal, le canot automobile démarra, entraînant quelques instants à fleur d’eau l’aéroplane, qui s’éleva, ensuite d’un bond à 17 mètres de hauteur, planant dans l’air avec une stabilité admirable. L’aéroplane a ainsi parcouru environ 150 mètres. La vitesse du canot était de 40 kilomètres à l’heure et celle du vent de 6 kilomètres à l’heure. Quant au chiffre de traction constaté au dynamomètre, il oscillait entre
55 et 60 Kilogrammes. L’appareil pèse 220 kilos ; l’expérimentateur, 60 kilos ; le câble, long de 30 m. mouillé, 4 kilos ; si l’on compte pour 6 kilos le poids de l’eau imbibant les flotteurs, ont obtient un poids total de 290 kilos. Au départ d’un 2e essai, l’appareil « piqua du nez » et sous l’effort de cette résistance, creva ses flotteurs en même temps que l’amarre cassait. L’aéroplane fut promptement retiré de la Seine quelques minutes après. Il n’avait nullement souffert, et M. Voisin en fut quitte pour un bain forcé. Dans cette expérience, la première de ce genre, M. Archdeacon avait un double but, substituer aux divers procédés de lancement usités pour les aéroplanes une méthode permettant, comme le lancement par automobiles, de ne plus attendre la bonne volonté du vent, et, en outre, d’expérimenter sans danger pour l’aviateur et sans risque d’avaries irréparables pour le matériel. À ce point de vue il a fort bien réussi. ( L’Aérophile 1905).