Histoire de l’Aviation de Ader à 1910 – Chute mortelle de l’aviateur Antonio Fernandez

Histoire de l'Aviation de Ader à 1910 - Chute mortelle de l'aviateur Antonio Fernandez

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Histoire de l’Aviation de Ader à 1910 – l’Appareil Fernandez
Carte N° 98 – Photo S.A.F.A.R.A reproduction interdite
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Chute mortelle de l’aviateur Fernandez : De nationalité espagnole, Antonio Fernandez était né le 2 février 1876 à Aranjuez, aux environs de Madrid. Sa profession de couturier pour dames, où il avait conquis à force de travail, une avantageuse situation ne semblait guère devoir le préparer à s’occuper d’aviation. Mais Fernandez était de ceux qui ont le goût inné des applications mécaniques et qui suppléent parfois, par une réelle ingéniosité aux lacunes de leurs connaissances théoriques. Le 6 novembre 1909 à 7 h. du matin, l’aviateur espagnol Antoine Fernandez arrivait à l’aérodrome de la Brague, près d’Antibes, pour y poursuivre les essais de son biplan commencés depuis plusieurs jours avec des résultats encourageants. En examinant l’appareil avec son mécanicien Louis Lelèvre, l’aviateur constata qu’un fil de commande du gouvernail était

rompu. Pressé d’expérimenter, Fernandez,  malgré les observations de son mécanicien, crut pouvoir se contenter d’une réparation de fortune faite avec une simple cordelette. Cette imprudence allait lui coûter la vie. A 7h 1/2 Fernandez partait, gagnant bientôt une douzaine de mètres de hauteur ; après une ligne droite de 300 mètres il vira sans incident, parti sur une nouvelle ligne droite. À 600m du hangar l’aviateur voulut atterrir ; il manœuvra le gouvernail de profondeur, la ligature céda, et l’appareil ne gouvernant plus, capota et vint s’abimer sur le sol. Le malheureux aviateur fut précipité avec tant de violence que sa tete se moula dans la terre ; le moteur acheva de l’écraser, lui brisant la colonne vertébrale. La mort fut instantanée et le docteur  Clergue appelé par le mécanicien Lefèvre, affolé par ce malheur, ne put que constater l’inutilité de tout soin. La cage thoracique était défoncée, le bras et la jambe gauche brisés, sans qu’il y ait hémorragie à l’extérieur, ni blessure apparente. Fernandez laisse une jeune veuve dont le désespoir est navrant et deux enfants dont le plus jeune a un mois à peine. À cette infortunée famille, si cruellement frappée, nous adressons l’expression de nos sympathies émues. Ainsi disparaît tragiquement, après Selfridge, après Eugène Lefebvre, après le capitaine Ferber, sans avoir encore eu le temps de conquérir la grande notoriété, mais au moment même où il arrivait au succès, un aviateur des plus méritants et des plus sympathiques. (L’Aérophile 1909)

 

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