Histoire de l’aviation – En 1907 le De Pischoff N°1 vole à Issy
Carte N° 23– Photo S.A.F.A.R.A reproduction interdite
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Le 14 novembre 1907, l’engin monté par M. de Pischof, roula plusieurs fois sur des distances de 100 à 250 mètres en faisant des embardées de part et d’autre de sa direction générale.Dans un essai de virage, il arriva à ne plus adhérer au sol que par une des roues avant. L’aviateur fut-il impuissant à maîtriser l’appareil ou ne put-il couper l’allumage? Toujours est-il que l’engin finit par buter dans un arbre de bordure du champ de manœuvre, piquant du nez, pour s’arrêter, l’arrière en l’air, à la hauteur des branches. M. De Pischoff put se dégager sans aucun mal, du réseau de tendeurs et des haubans ou il se trouvait empêtré. l’aéroplane proprement dit n’a nullement souffert, seule
l’élise fut sérieusement endommagée par le choc. Elle a été remplacé par un propulseur de même modèle et les essais ont pu reprendre. Cette machine comporte un plan porteur supérieur légèrement arqué transversalement à la direction de route, de manière à présenter une concavité supérieure. Ce plan est relié rigidement par un bâti de bois à croisillons de fils d’acier tendeurs, au plan inférieur, lequel est d’envergure moindre et divisée en deux segments pour donner place et loger en son milieu le système moto-propulseur et l’aviateur. À l’arrière se trouve une queue stabilisatrice à une seule surface divisée en deux segments assez analogue comme disposition à celle qu’on peut voir sur l’aéroplane Blériot. Entre ces deux segments se trouve le gouvernail vertical, monté à l’arrière d’une quille verticale entoilée. Moteur Anzani, 25 chevaux, 3 cylindres, actionnant une très intéressante hélice tractive en bois construit par l’ingénieur Lucien Chauvière, placée en avant de tout l’appareil. L’aéroplane est porté sur un chariot de lancée à trois roues caoutchoutées dont deux en avant, parallèles et un à l’arrière, cette dernière solidaire des déplacements du gouvernail vertical d’arrière. ( L’Aérophile 1907)