Inauguration de la statue de Garibaldi le 13 Juillet 1907 – Le Président du conseil Municipal Mr A.Lefèvre prononçant un discours.
dos séparé – circulé à découvert en 1907
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Le 13 Juillet 1907 a été inauguré solennellement la statue de Garibaldi. Le monument en marbre blanc est l’oeuvre du sculpteur Vincent Cochi et de M. l’architecte Petit. Cette cérémonie s’est déroulée au square Lowendal, qui donne sur le boulevard Garibaldi, dans le quinzième arrondissement de Paris.
La cérémonie était présidée par M. Fallières. Le chef de l’Etat était accompagné de MM. Antonin Dubost, président du Sénat ; Brisson, président de la Chambre ; Clemenceau, président du Conseil ; Pichon, ministre des Affaires étrangères ; Emile Loubet, etc. Vers deux heures, les anciens combattants de l’année des Vosges et les vétérans italiens avaient quitté les Invalides, où
ils logeaient, et sont venus se masser devant la statue. M. Beauquier, député, assisté de MM. Du-vand, Raqueni, Léon Bouët, Gachot, Mi-gliasso, du bureau de la ligue, a remis ce monument à la Ville de Paris. Monsieur André Lefèvre, président du conseil municipal, exprime sa joie de recevoir le monument de Garibaldi et de célébrer l’accord étroit de l’Italie et de la France. M. Beauquier, député du Doubs, prend la parole au nom de là Ligue franco-ilalienne dont il est le président. II rappelle la glorieuse et héroïque carrière de GaribaLdi, et évoque le souvenir de son intervention en faveur de la France au cours, de la guerre de 1870 et termine ainsi : C’est a Gaprera, en 1882 qu’il mourut, ou pour mieux dire, c’est là que le héros de la plata, de Marsala, de Garibaldi,de Dijon, que le glorieux champion des causes justes entra dans l’immortalité. Honneur a toi, Garibaldi. noble héros! qui fut jusque ton dernier souffle l’ami fidèle de la France, le trait d’union entre tes deux patries ! Honneur au grand pacifiste, a l’apôtre de la solidarité internationale ! Le jour où nous aurons oublié le nom de Garibaldi, nous aurons rayé de notre histoire les noms glorieux de Jeanne d’Arc, de Bayard, de Hoche et de Marceau.
Honneur au vaillant soldat qui ne mit jamais son épée qu’au service de la justice et de la liberté !