Ernest Gabard est né à Pau le 19 mai 1879 et décédé à Pau le 7 avril 1957
Très jeune il perd ses parents. Orphelin, il est, avec son frère et ses sœurs, recueilli et élevé par son oncle et sa tante. À 17 ans, il quitte le Béarn pour suivre les cours de l’École des Beaux-Arts, à Paris. Il est l’élève de Gabriel-Jules Thomas et suit les cours d’anatomie du Cuyer. Il fréquente aussi l’atelier d’Auguste Rodin sans toutefois être un de ses exécutants. Déçu par la vie parisienne il décide de revenir vivre et travailler à Pau.
Plusieurs de ses œuvres ornent la ville de Pau : la Fontaine aux Enfants sur le boulevard des Pyrénées, la Femme au Puits de la rue Henri Faisans.
Il invente, avec humour, un personnage de bande dessinée avant l’heure, le Caddetou, un paysan béarnais, roublard et pittoresque, coiffé d’un béret,chaussé de sabots, avec une blouse large et son parapluie.
Passionné d’aviation, il réalise dans ce contexte des affiches, statuettes, coupes et trophées.
Il s’implique aussi dans l’art religieux, son chemin de croix de l’église Notre-Dame de Pau est célèbre.
Il est mobilisé pendant la guerre 1914 – 1918. Sergent au 270e R.I., il y réalise 42 aquarelles sur un carnet évoquant la vie au front en Argonne à la veille de la bataille de Verdun [1].
Après la guerre ce patriote réalise une quinzaine de monuments aux morts dans sa région. Ces monuments d’inspiration pacifiste participent à la vision pacifiste sur la guerre : pleureuses à Assat et Sauveterre-de-Béarn, scènes de recueillement à Jurançon, Monein, Dax, Igon et Mauléon-Licharre, soldat agonisant à Pontacq.
Source Biographie : wikipedia
3 La Sape
Dos séparé, non voyagé – éditeur Ste des établissements MINOT Paris. GF&VN
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Cartes d’Ernest GABARD d’une série de 10 cartes qui étaient vendu dans une pochette
(La vie au front guerre 1914 / 15 / 16 / 17 —–?)
(jusqu’au bout série 1)
Accompagné de ce magnifique texte.
Langage d’une vie barbare, expression de notre énergie individuelle, de notre volonté commune, ils sont à conserver dans leur enveloppe pour plus tard. Ils seront les souvenirs que chacun gardera pieusement pour les léguer à «nos jeunes têtes ».
Ils s’adressent surtout à ceux qui vivent avec tant de courage et d’abnégation les si rudes moments de la « vie au Front ».
Dessinés chaque jour, un peu toutes les heures ils sont également le complément de la lettre à nos femmes, à nos parents.
Grâce à une grande connaissance du dessin et à son inépuisable patience, l’artiste (officier d’infanterie) enseigne à ceux qui nous aiment ce qu’il faut savoir.
Son œuvre est une émotion matérialisée.
Observé les figures, les vêtements, les diverses poses, cette vie qui s’agite, souffre, chante et palpite et alors seulement comme tous ceux qui admirent la volonté acharnée de nos pioupious et leur surprenante résistance physique, vous direz que regarder n’est pas suffisant : qu’il faut ouvrir tout grands ses yeux et son cœur pour comprendre les brutales réalités de cette guerre.
Ces documents synthétisent les gestes, souvent ils n’en retiennent que le coté gai qui masque la souffrance.
Dans l’avenir, ces images de nos mouvements nous rappelleront aussi au souvenir de camarade bien chers ; elles se détacheront plus vigoureusement encore sous les yeux de l’enfant qui n’aura plus son papa ou ceux d’un être plus cher encore qui, eu ce moment au foyer, voile lui aussi ses larmes dans un sourire.