Neuilly-Plaisance – l’Avenir-Social
5.- En Classe
Edition de l’Avenir Social
Dos séparé – non circulé
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C’est en 1906 que voit le jour L’Avenir social, révoltée par les conditions d’accueil et de l’éducation des enfants orphelins déshérités, Madeleine Vernet, ouvre l’orphelinat à Neuilly-Plaisance. Elle en fera un nid où les enfants orphelins seront aimés, élevés et éduqués. Son action sera soutenue par le mouvement ouvrier.
Je ne crois pas aux dieux des foules : mais je crois
Que par delà les temps, les hommes et les lois.
Il est une justice éternelle, immuable.
Qui sera pour les grands quelque jour redoutable
Et qui, nous démasquant leurs criminels secrets.
Viendra leur demander compte de leurs forfaits.
Pour que l’arrêt vengeur du destin s’accomplisse
Quelle forme prendra cette haute justice?
— Nul ne peut le prévoir : mais s’il faut qu’elle soit terrible et dure, ô grands vous n’aurez pas le droit
.
De l’accuser. Si pour exprimer sa colère
Elle prend tes accents de la voix populaire
Et c’est un remous du peuple révolté
Oui vous porte sa fière inflexibilité :
C’est qu’elle aura voulu, dans sa ferme sagesse
Que la main du martyr devint la main qui blesse ;
C’est qu’elle aura pensé que le droit de punir
N’appartenait vraiment qu’à la main du martyr.
— Oui, ce jour doit venir – ô puissants de ce monde,
Entendez-vous déjà monter la voix qui gronde?
Ecoulez sa rumeur, et tremblez en songeant
Que nul jamais n’a pu refouler l’Océan….
Madeleine Vernet ( Juin 1906).