Carte Postale Ancienne de Perreux – La Grande Rue

Perreux – La Grande Rue – éditeur Saget.  

Avant dernière étape de notre balade dans le passé à travers nos communes de Charny Orée de Puisaye.

Nous voici dans la grande rue dans les années 1910, à cette époque les Perreusiens, Perreusiennes sont au nombre de 612 administrés par le Maire M. Pierron.

Pour venir à la foire, ce sont tous les 16 de chaque mois et pour la fête patronale, il faudra attendre la Trinité. Le marchand de chevaux était M. Durant et les agriculteurs, M. Fourchotte, M. Garceau et M. Lemaire. À noter sur la commune le château de Montigny propriété du comte de Beauregard.

Je ne connais pas trop la ville du Perreux, mais la première chose qui m’a étonné en voyant cette carte postale, c’est la hauteur et la forme du clocher de l’église par rapport à celui d’aujourd’hui.. ( je n’ai pas trouvé la date de ce changement, si vous avez la réponse ne vous gênez pas)

Sur de très nombreuses cartes postales de la belle époque, on voit souvent des personnes assises tranquillement sur un banc ou une chaise installées devant leur maison.

Cette habitude était un moyen de communication entre voisins et de se tenir au courant des petites histoires et des petits ragots. En parlant de petite histoire voilà ce qui s’est passé en septembre 1912. Les familles Paré et Masson, du hameau de la Coudre, commune de Perreux, vivaient en mauvaise intelligence. Mlle Juliette Paré, âgée de 21 ans, qui gardait ses vaches, s’est disputée avec Mme Masson qui passait près d’elle avec une botte d’herbe.

Des paroles aigres-douces furent échangées, puis des coups. Juliette Paré cassa un bâton sur le dos de Mme Masson et lui laboura la figure avec tant de brio qu’elle  lui ensanglanta le visage.

Juliette Paré, prétendra qu’elle était en état de légitime défense, ce qui ne l’empêchera pas d’être condamnée à 8 jours de prison avec sursis. De plus, elle devra payer 100 fr. à Mme Masson à titre de dommages-intérêts.

Pascal 

Share Button

Carte Postale Ancienne de Chène-Arnoult – La Mairie

Chène-Arnoult – La Mairie

Un peu de repos dans notre balade autour des communes de Charny Orée de Puisaye en s’asseyant tranquillement devant la mairie de Chène-Arnoult en 1910. 

A cette époque le maire est M. Chapuis et les Quersusarnuliens et les Quersusarnuliennes sont au nombre de 275.

Le troisième dimanche de mai et le huit décembre c’est jours de fêtes patronales et c’est l’occasion d’aller boire une Chopine ou une Fillette au café de chez  M. Bornat et de M. Rabillon.

Citons nos agriculteurs qui ont travaillé dur les terres de Chêne-Arnoult et commençons avec M. Gathelier, M. Grognet, M. Pompot et M. Tripot.

Un problème de fer sur un cheval M. Martin le maréchal-ferrant était toujours présent à sa forge. Pour une paire de sabots neufs il fallait aller taper à la porte de M. Diverly le sabotier. Un tonneau qui fui direction le tonnelier M. Bornat (L).

A noter que le pressoir était l’affaire de M. Millot et que le château était la propriété de Mme Pignon.

Un petit fait divers arrivé en 1909 pour les amateurs de la petite histoire de nos communes..

M. Léon Mourrier, était venu à bicyclette pour travailler à la ferme de La Fontaine (Chêne-Arnoult), gérée par Louis Baron. Son travail terminé, M. Mourrier rentra à Fontenouilles et s’aperçut de la disparition de la plaque de contrôle de sa bicyclette. Ses soupçons se portèrent  trés rapidement sur les époux Baron.

Après une petite enquête chez le débitant de plaques et ne trouvant aucun achat de plaque au nom de Baron, madame Baron avoua le larcin, en ajoutant que son mari ignorait cette indélicatesse.

Aujourd’hui, cette petite histoire nous fait rire, mais il faut savoir que dès 1893 tous possesseurs de vélocipèdes étaient redevables d’une taxe annuelle de 10 francs pour chaque vélocipède et 6 francs à partir de 1898, un quart du produit de cette taxe était attribué aux communes.

En 1900, les plaques étaient valables 4 ans et les propriétaires devaient faire graver sur leur plaque, leur nom, prénoms et adresse.

En 1907, le prix sera revu à la baise pour arriver à 3 francs. De 1907 à 1921, il y aura chaque année une émission d’une plaque d’un modèle différent.

Pour vous rendre compte ce que représentait 3 francs en 1907, à cette époque un pain de 4 livres coûtait 0,80 franc. Il faudra attendre l’année 1958, pour que cette taxe (impôt) sur les vélocipèdes soit définitivement abandonné.

Aujourd’hui, ces plaques de Vélo sont recherchées et collectionnées par les Placocyclephiles. 

Pascal 

 

Share Button

Carte Postale ancienne de Prunoy – Maison d’école

Prunoy – Maison d’école

Un petit tour dans le passé… Direction Prunoy devant la maison d’école.

En 1910, Prunoy est une ville de 619 habitants administrée par M. Paul Gillon. La liste des commerçants et petits métiers installés à cette époque à Prunoy est assez longue pour documenter plusieurs cartes postales.

Mais citons quelques noms qui ont fait vivre la ville à cette époque et commençons par le boulanger M. Roy, le débit de tabac de M. Poitrat, le tailleur M. Aveline, le bourrelier M. Desgardes et M. Ladoué le charpentier. À noter sur la commune le château appartenant en 1910 au comte Aimery de Goyon.

Revenons à notre carte postale, le maître d’école a fait attention que les petites filles soient bien toutes regroupées devant le portail. Aujourd’hui, ce style de photo serait quasiment impossible à faire  » Les filles avec les filles et les garçons avec les garçons. »

Les filles auront attendu la loi Duruy de 1867 pour voir imposer l’ouverture d’une école des filles dans les communes de plus de cinq cents habitants et plus de cent ans après cette loi pour jouer avec les garçons à la récréation.

Il faudra attendre 1945 pour que les femmes françaises puissent enfin voter…

Un petit mot sur Monsieur Paul Gillon, maire de Prunoy, mort en 1917 à l’âge de 48 ans.

Ses obsèques ont été purement civiles. L’adjoint, ceint de son écharpe, marchait en tête du convoi. Les enfants des écoles entouraient le cercueil, puis suivait une foule de parents et d’amis qu’on peut évaluer à 400 personnes.

Mobilisé dès le début de la guerre comme garde-voie, M. Gillon avait été renvoyé avec ceux de sa classe et avait pu reprendre ses occupations, mais le changement de vie avait aggravé la maladie qui devait l’emporter.

Républicain d’avant-garde, M. Gillon jouissait de l’estime de ses concitoyens qui l’avaient envoyé, en 1901, en remplacement de son père, décédé, siéger au conseil municipal, où il ne tarda pas à faire apprécier ses qualités et ses connaissances. Il devient adjoint, puis maire. Son mandat lui fut renouvelé deux fois.

Sur sa tombe, trois discours ont été prononcés par M. Delafin, M. Métier, et Dalouzcau l’instituteur.

Pascal

 

Share Button

Carte Postale Ancienne de Chambeugle – Hôtel de M. GET

Carte Postale Ancienne de Chambeugle – Hôtel de M. GET

Carte Postale Ancienne de Chambeugle

Bonjour à tous, direction Chambeugle en 1910 pour se retrouver en terrasse du café hôtel de l’aubergiste M. Get (M). Cette carte est particulièrement belle, mais pas facile de regarder cette carte postale sans penser à tous les bons moments que nous pourrions passer en terrasse de nos cafés et restaurants… Allez, cette pandémie va bien se terminer un jour.. !

Retournons à Chambeugle de la belle époque pour retrouver les 159 habitants et son maire M. Bénard (A). Ce cheval à dû certainement passer entre les mains de M. Coffre (E) le maréchal-ferrant. Pour l’agriculture, M. Bénard (A) et M. Roché ne manquaient pas de travail avec tous les champs sur la commune.

Rappelons que nous avons tous une responsabilité collective pour que nos proches, nos voisins et nos amis restent le moins possible isolés ou seuls. Les accidents de personnes seules sont légion et c’est ce qui est arrivé le 11 mai 1911 à M. Laitier du hameau de la Chevalerie à Chambeugle.

 Rentrant des champs Madame Laitier à été surprise de ne pas trouver son mari dans les bâtiments. Elle se mit à sa recherche avec des voisins. M. Célestin Laitier fut découvert noyé dans une mare située dans le jardin attenant à l’habitation. 

On suppose que M. Laitier, qui était sujet à des étourdissements, sera tombé accidentellement à l’eau. Monsieur laitier était âgé de 63 ans.

À bientôt avec d’autres cartes postales et des petites histoires

Pascal 

 

 

Share Button

Carte postale ancienne de Saint-Martin-sur-Ouanne – Le bureau de Poste et la Grande Rue

 

SAINT-MARTIN-SUR-OUANNE-LE-BUREAU-DE-POSTE ET LA GRANDE RUE

Saint-Martin-sur-Ouanne – Le bureau de Poste et la Grande Rue – édition Rameau – Cliché Ismaël Sens.

Allons faire un petit tour en 1900 à Saint-Martin-sur-Ouanne.

Nombreux Saint-Martinois et Saint-Martinoises sont venus au rendez-vous du photographe M. Ismaël.

À cette époque la ville compte 776 habitants administrés par le maire M. Baratin (H). La liste des commerçants et petits métiers installés en ville en 1900 est longue, mais citons quelques noms de cette époque et gardons les autres noms pour d’autres cartes postales.

Les aubergistes étaient au nombre de sept, M. Carreau, M. Coladon, M. Priend, M. Rameau, M. Bourret, M. Archenaul et M. Poilliot. Le Menuisier, M. Cyre et les sabotiers, M. Bourgoin, M. Rameau (A) et M. Simon.

Pour les amateurs et lecteurs des faits divers de cette époque, Saint-Martin-sur-Ouanne a été le 10 février 1908 témoin d’un crime affreux. Le nommé Anselme Rameau, âgé d’une trentaine d’années, père de trois enfants en bas-âge, a tué, d’un coup de revolver, l’agriculteur Arthur Franchis, âgé de 29 ans, dans les circonstances suivantes.

Après une soirée très arrosée entre camarades au café Prieur, Arthur Franchis aurait reproché à Rameau Anselme d’avoir volé de l’eau-de-vie et un coq à son voisin M. Quarteron. Anselme Rameau, abruti depuis longtemps déjà par l’alcool, ivre ce soir-là, et plein de colère, jura de se venger de ces accusations.

Anselme Rameau, alla chercher chez lui un revolver chargé et redescendit à la ferme de la famille Franchis. Arrivé devant les fenêtres de la ferme, Anselme Rameau appela Arthur Franchis. Celui-ci se leva et ouvrit la fenêtre. Alors eu lieu ce court et tragique dialogue :

Est-ce moi qui ai volé chez Quarteron ? — OUI. Et le malheureux Arthur tomba foudroyé dans la chambre. Rameau lui avait lâché un coup de revolver en plein cœur. Le coupable se laissa arrêter sans résistance et fit les aveux les plus complets, sans paraître se rendre compte de l’énormité de son acte.

L’avocat de Rameau a eu la rude tâche de défendre l’accusé. Selon lui, il aurait tué dans un moment de passion ; son crime est bien celui d’un impulsif. L’ivresse et la fatalité sont les seuls agents directs de son acte meurtrier. Me Lalande demandera au jury d’écarter les circonstances aggravantes de meurtre volontaire et de préméditation.

Rameau, durant le réquisitoire et la plaidoirie de son avocat, ne cessera de sangloter. Sa femme, assise dans l’auditoire, fondera également en larmes.

Écartant la préméditation et accordant des circonstances atténuantes, Rameau sera condamné à dix ans de réclusion criminelle.

La population de Saint-Martin-sur-Ouanne avait été consternée par ce crime abominable et partagea sincèrement la douleur de la famille Franchis…

A bientôt avec d’autres cartes postales et d’autres petites histoires de nos communes de Charny Orée de Puisaye.   

Pascal 

 

 

Share Button