Charny – Rue de la Mothe d’hier à Aujourd’hui

Charny ( Yonne) Rue de la Mothe

Et si on voyageait dans le temps ! Pas si facile que ça de se repérer exactement dans la rue de la Mothe en regardant cette carte postale. Monsieur Philippot, le cafetier et marchand de vins a installé un banc devant son établissement. Rendez-vous compte en 1910, on comptait pas moins de onze cafés, bars, buvettes à Charny.

Citons les noms de ces cafetiers qui pendant des décennies ont donné du bon temps aux Charnycois. M. Bourreau, M. Rousseau du café Parisien, M. Chantelat, M. Vial du Cheval blanc, M. Gouard, M. Flé, M. Henry, M. Mercier, M. Prin et M. Prot.

Après des journées bien arrosées, les crises de foie et les crises de gouttes étaient les affaires de M. Galluchon et M. Michalki les deux médecins de Charny. Avouez quand même que sans regarder la vue d’aujourd’hui, cet endroit reste difficile à situer exactement, et même si la maison de droite n’a pas changé.

La maison aux trois fenêtres est aujourd’hui la caisse d’épargne et le café de l’étoile à remplacé la maison Philippot supprimant le passage qui existait entre les deux maisons.

Les arbres au loin étaient plantés dans le parc du château Guillemineau Roché, château qui deviendra la gendarmerie et une partie du parc la maison de santé que l’on connaît aujourd’hui.

À bientôt avec d’autres cartes postales anciennes des années que l’on a appelées La Belle Époque.

Une vue d’aujourd’hui de cet endroit avec une image google-maps

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Villefranche-Saint-Phal – En venant de Montargis – Le Bouchon

Continuons notre petite balade dans le temps avec cette carte postale de Villefranche-Saint-Phal.

Le photographe et imprimeur de cartes postales Ismaël installé à Sens est venu en voiture et a tranquillement positionné le trépied de son appareil photo rue de Montargis pour immortaliser ces femmes et ces enfants de Villefranche.

En bas à droite, on peut lire « édition Beaufumé », ce nom était celui d’une des épiceries installées en ville à la belle époque. Il faut quand même rappeler que rien n’était plus facile que d’avoir son nom comme éditeur sur une carte postale. Le plus souvent, les intéressés demandaient (en payant) à un photographe imprimeur déjà établi de la région d’imprimer des clichés pour les vendre dans leur magasin, généralement à 10 centimes la carte.

Il ne serait pas étonnant qu’une de ces trois femmes assises et posant pour le photographe soit Madame Beaufumé l’épicière de Villefranche.

Sur cette carte postale, on peut voir aussi en arrière-plan à gauche accroché à la poterne du café restaurant « Au Grand Saint-Éloi » installé au 4 rue de Montargis, un fagot de branches suspendu paré de petits rubans rouge et bleu.

Ce branchage était appelé « le bouchon ». En quelques lignes en voici l’histoire. Dès le XIV siècle tout débiteur de boisson se devait de mettre à la façade de sa maison cette petite botte ou petite gerbe de branchage appelée à cette époque « bousche » afin d’être reconnaissable et reconnue comme débit de boissons. On peut dire que ce « bousche » ne serait donc que l’ancêtre de l’actuel droit de licence de nos débits de boissons instauré en 1816.

Mais à l’époque qui nous intéresse « vers 1900 » la pose de ce bouchon était dans de nombreux villages devenue une fête pour les nouveaux conscrits qui devaient brûler l’ancien bouchon pour suspendre un nouveau, en échange de quoi le patron de chaque débit de boissons se devait de l’arroser en payant une bouteille aux jeunes conscrits.
Dans certaines régions et surtout dans les grandes villes, quelques bouteilles vides étaient ensuite accrochées au « bouchon » pour prouver que le cafetier avait bien payé sa bouteille.

À bientôt avec d’autres cartes postales et des petites histoires de nos communes de Charny-Orée-de-Puisaye.

Pascal

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COURTENAY – les pêcheurs à la ligne sur le Bief du moulin de la Maladrerie

Et si on allait faire une petite partie de pêche dans le bief du moulin de la Maladrerie. ?

Nous sommes dans les années 1910, à cette époque le maire de Courtenay est M. Chesneau et son juge de paix M. Grelliche. En ce qui me concerne, pas de partie pêche sans une bonne bouteille de vin et du petit salé.

En 1910, nos pêcheurs de la Cléry devaient eux aussi être passés dans une des trois charcuteries de Courtenay tenues par de M. Lhermitte, M. Patard ou M. Raignault pour acheter du petit salé ou un bon saucisson. Pour le vin, M. Luquet, M. Michot ou M. Narbonne étaient les vendeurs les plus connus des Curtiniens.

Voilà ce que l’on pensait à la belle époque de la pêche à la ligne. La pêche était considérée comme la chasse du pauvre, un plaisir de tous les âges, un passe-temps pour les travailleurs retraités et un moment de détente bien mérité pour les ouvriers après une semaine passée au travail, dans l’atmosphère enfumée des usines ou des ateliers.

La classe laborieuse formait en 1910 à elle seule 90 % des habitués des bords de l’eau et de la pêche à la ligne. Par des belles journées ensoleillées, les heures à la pêche passent sans que l’on s’en aperçoive, tout simplement en humant à pleins poumons l’air pur et vivifiant de la campagne et en regardant son bouchon.

N’allez pas croire que ces pêcheurs à la ligne remplissaient des bourriches de truites sauvages. En 1910, la disparition des truites indigènes inquiète déjà de nombreuses personnes qui pensent que les déversements de truites arc-en-ciel pour le repeuplement des cours d’eau ne sont pas une très bonne solution. Des personnes vont même jusqu’à représenter cette espèce comme ne justifiant pas les éloges qui lui étaient presque unanimement accordés dans les années 1900.

En effet, presque toujours, les rivières positivement favorables à la truite commune conviennent moins bien à la truite arc-en-ciel, et réciproquement. D’une façon générale, sans s’exclure mutuellement, les deux espèces ne paraissent pas pouvoir être, avec avantage, mises ensemble dans une même rivière, attendu que, d’ordinaire, dans ce cas, une des deux seulement réussit d’une façon satisfaisante.

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J’AI FAIT UN DRONE DE CAUCHEMAR – La grande rue de Charny-Orée-de-Puisaye était sens unique

J’AI FAIT UN DRONE DE CAUCHEMAR 

Facilité l’accessibilité des personnes handicapées dans les lieux publics tout le monde le comprend. Toutefois heureusement qu’il y a Facebook pour en apprendre un peu plus sur les projets de transformation du centre-ville.

Depuis quelques jours, la grande rue est en sens unique. En venant de Toucy/Saint-Martin, obligé de faire un petit parcours à travers les petites rues de la ville pour arriver au parking… Allez, pourquoi pas si cela peut servir aux autres.

Sur une page Facebook j’ai vu 2 planches de dessin sur ce qui pourrait ressembler à la rue dans quelque temps. Mais il faut beaucoup d’imagination en voyant ces 2 dessins pour imaginer les travaux qui seront réellement faits.

La municipalité espère obtenir 60 % de subventions : État, Région, peut-être Europe.

Je ne doute pas une seule seconde que la mairie a vu d’autres dessins de ce que va devenir notre ville. Mais en ce qui me concerne et certainement pour beaucoup d’autres habitants de Charny et des autres communes, je ne crois pas que ces dessins ont été communiqués en amont à la population? ( sauf peut-être le 30 novembre 2021 à la salle polyvalente de Charny?).

Quand on sait que ces travaux vont coûter plus d’un million d’euros pour la première tranche ( réfection de certains trottoirs et routes, aménagements, marquages au sol…) et même si la municipalité espère obtenir 60% de subventions la vie de beaucoup de personnes de Charny va changer et on n’a vraiment pas eu beaucoup de renseignements sur ce projet.

La ville de Charny-orée-de-Puisaye est une très belle et ancienne ville que beaucoup de gens aiment, avec de beaux trottoirs en briques rouges qui donnent un charme fou au centre-ville.

Comme beacoup, je me pose de nombreuses questions et j’aimerais savoir si une personne peut répondre en particulier à celles-ci :

1 / Quelles sont réellement les trottoirs qui font moins d’un mètre 1,40 m en centre-ville ?

2/ Est-ce que les trottoirs seront refaits exactement comme ils sont aujourd’hui, c’est-à-dire avec des briques rouges, où vont-ils être revêtus d’un goudron de couleur comme c’est le cas dans beaucoup de nouvelles villes.

3 / Pourquoi choisir de déplacer le monument aux morts, ce qui va coûter plusieurs milliers d’euros .. ? Peut être serait t-il possible de retirer simplement les 2 première marches pour avoir les 1,40m. ? et un bon coup de nettoyage suffirait ?.

3/ Effectivement il y avait des jours où la traversée du centre-ville n’était pas toujours facile, mais la bonne volonté des conducteurs faisait que généralement tout se passait pas trop mal. Il a été prouvé que le fait de mettre une rue en sens unique augmente significativement la vitesse des véhicules qui l’empruntent. Autrement dit les rues en sens unique sont réputées faciliter les excès de vitesse. La réglementation est à 30 km heure. J’espère vraiment que les conducteurs respecteront cette limitation de vitesse pour la sécurité de tous.

4 /je plains d’avance les habitants des rues des ponts, des écoles, de la République, de Sainte-Anne qui vont voir passer à la queue leu leu de très nombreuses voitures venues se garer au parking de la rue des écoles. Surtout cet été !

5/ je plains aussi les nombreux commerçants du centre-ville qui risquent de perdre de nombreux clients. J’espère vraiment me tromper. Je crains que les petits commerçants du centre-ville, malheureusement, se fasse de plus en plus rares comme dans beaucoup d’autres petites villes.

Enfin voilà sur la table toutes ces questions que de nombreuses personnes se posent sur ce que va devenir le centre-ville de Charny. Encore une fois, je ne suis pas contre le changement ni contre le modernisme, n’y contre tout ce qui m’amène à changer mes habitudes, mais je demande simplement à nos élus de nous en dire un peu plus sur ces transformations afin de se sentir vraiment concerné par cette décision prise pour être en conformité avec les normes d’accessibilité pour les personnes handicapées.

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Villefranche-Saint-Phal reçoit du beau monde le 8 septembre 1912

Nous sommes le 8 septembre 1912 devant ce qu’il reste de la vieille chapelle de l’abbaye de Villefranche-Saint-Phal. La ville compte 747 habitants administrés par le maire M. Gache. On est venu de loin pour assister à la grande fête qui célèbre le huitième centenaire de la fondation de l’abbaye cistercienne des Echarlis. Le Saint-Père Pie X en personne a donné sa bénédiction pour le bon déroulement des festivités. Une visite de l’abbaye a lieu, suivie d’une cérémonie religieuse à la vieille chapelle du monastère présidée par Mgr Chesnelong, archevêque de Sens.

Difficile de résumer en quelques mots huit siècles d’histoire de l’abbaye de Villefranche.

Tout commence au XIIe siècle quand un seigneur de La Ferté-Loupière nommé Vivien donne au prêtre Etienne et à ses compagnons, Thibaut et Garnier, le lieu-dit des Echarlis, pour y bâtir un monastère rattaché à l’abbaye cistercienne de Clairvaux, et des terrains autant que nécessaire à prendre sur la forêt de Wèvre pour les transformer en prés.

L’abbaye s’enrichit des donations du roi Louis le Gros acquis aux bienfaits de l’eau de sa fontaine, au goût de fer, aux mille vertus. Elle bénéficie aussi des générosités de son successeur le roi Louis VII. En ce début du second moyen-âge, le monastère de Villefranche-Saint-Phal est au sommet de sa prospérité. Les moines défrichent et mettent en valeur toute la contrée environnante. On construit même une magnifique église. Successivement, Philippe-Auguste, Saint Louis, Philippe le Bel, Jean le Bon s’intéressent à l’abbaye et lui accordent des privilèges.

Hélas, avec la guerre de Cent Ans, commence le déclin, avant la ruine. En 1357, l’église est en partie détruite par une bande d’Anglais qui y met le feu. Puis viennent les jours troublés du protestantisme, qui empêchent les Echarlis de restaurer leur antique prospérité. La grande révolution de 1790 va terminer de disperser les moines. En 1792 le monastère devenu « bien national  » ainsi que les terrains qui l’entourent seront vendus à vil prix. Le nouveau propriétaire Luc Leriche démolira les bâtiments jugés inutiles pour tirer profit de la vente des matériaux.

Mais retournons en 1912, devant les restes de la vieille chapelle de l’abbaye de Villefranche-Saint-Phal à l’occasion de la célébration du 800ème anniversaire de la fondation de l’abbaye cistercienne des Echarlis. Nous sommes le 9 septembre, au lendemain de la cérémonie de commémoration. Le maire de Villefranche, fort d’un arrêté interdisant tous pavoisements autres que ceux aux couleurs nationales ou étrangères, dresse un procès-verbal à M. Camille Couillault pour avoir décoré la façade de sa maison de drapeaux pontificaux. M. Couillaut sera condamné à neuf amendes de un franc chacune ( une par drapeau) et on lira dans la presse « Si le maire de Villefranche cherchait une occasion pour se rendre ridicule, il l’a trouvé. » 

En regardant la carte postale, en découvrant l’histoire de ce monastère, j’imagine de grandes fêtes en tenues d’époque autour de la porterie de l’abbaye des Echarlis. Sans en faire le Puy du Fou, l’idée pourrait séduire nos élus d’organiser avec le soutien des associations locales, un événement festif. Ce serait une belle façon de nous réunir autour de ce lieu passionnant rempli d’histoires, grande et petites.

 

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