Paris Vécu – Dans la rue (N°94)
L.J & cie, éditeur , Angoulème – Paris
Dos simple – circulé sous enveloppe
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Il y a une bonne quarantaine d’années j’accompagnais souvent un vieux monsieur, tapissier de son métier qui travaillait au 95 rue de Charonne dans le Onzième arrondissement de Paris.
On partait avec sa voiture à bras, en direction du square Saint Bernard chercher du crin végétal, ressorts et bien d’autres fournitures de tapisserie, pour que Monsieur Larotte confectionne sièges , matelas et sommiers.
Je me rappelle encore du bruit que faisaient les roues sur les pavés de la cour du 95, et la force de cet homme tirant cette voiture pleine à ras bords de fourniture.
C’est ce Monsieur qui m’a appris les premières basses de mon métier.
Le jeudi pour quelques francs, je dégarnissais des sièges ou je cardais de la laine.
C’est lui le premier à m’avoir donné le goût pour ce métier de Tapissier.
Merci Monsieur Larotte .
N’est-ce pas plutôt une scène de déménagement (petit terme ) ?
Bonjour Alain et merci pour votre commentaire la scène d’un déménagement n’est pas impossibles, les voitures à bras dans les années 1900 servaient à tellement des gens de professions différentes qu’il est bien difficile de savoir à coup sur si cette personne est un déménageur, un brocanteur, un tapissier ou autres !
Les voitures à bras étaient très souvent utilisées à Paris à tel point que l’on pouvait les louer 0,25 fr la journée, il existait même des voitures à bras pliantes de la maison Eymin (l’inventeur de cette voiture) pour faciliter leur rangement.
Cartophilement
Pascal