Paris Vécu – Aux Champs – Elysées ( N° 11)
L.J & Cie, éditeur , Angoulême – Paris
Dos simple – non circulé
§
Sur cette carte on distingue des nounous et nourrices
Les Nourrices vers 1900 étaient engagées par des jeunes femmes bourgeoises Parisiennes pour allaiter leur bébé.
Ces nourrices étaient le plus souvent de jeunes mères vivant à la campagne, relevant de couches et ayant des bébés en pleine santé.
La région du Morvan a été certainement l’endroit le plus convoité pour trouver ces nourrices, contre un salaire nettement plus important que ces jeunes femmes pouvaient espérer toucher dans leur région, elles abandonnaient provisoirement leur mari et enfants pour aller travailler à Paris.
Il n’était pas rare que les nourrices restent souvent plus longtemps que prévu dans ces familles, devenant ainsi les nounous et gouvernantes des enfants qu’elles avaient allaités.
En contrepartie de leur dévouement et certainement pour les garder le plus longtemps possible à leur service, les familles bourgeoises faisaient en sorte de bien les traiter leur donnant une chambre particulière et des vêtements de qualité.
Les enfants grandissant et n’ayant plus besoin de nounous, un grand nombre de ces femmes étaient congédiées et devaient retourner dans leur campagne, ou elles étaient considérées très souvent par les habitants de leur petit village comme des filles de rien ayant abandonné famille et enfants pour travailler à Paris.
Mais tous les sacrifices de ces jeunes femmes avaient souvent qu’un seul but, ramener le plus d’argent possible pour se faire construire une maison, souvent appelée ironiquement par leurs détracteurs « Maison de lait ».